En guise de post-scriptum, je désire simplement rappeler que l'une des raisons qui ont motivé Daniel Cordier à se lancer dans sa monumentale biographie, est qu'il redoute les faiblesses de la mémoire et les hésitations bien naturelles des témoins; il expliquait à titre d'exemple, à G.-M. Benamou je crois, qu'il ne se souvenait plus avoir été interrogé lors de l'instruction du premier procès Hardy...! D'où sa volonté de rester sur les documents et que sur les documents en les confrontant s'il le faut aux récits et aux témoignages. Les erreurs de dates dans le récit des Aubrac l'ont fait glisser vers un doute trop appuyé, mais je considère cette attitude comme une sorte de déformation causée par ce souci constant du document fiable.
C'est cette absence de pièces d'archives indiscutables qui est à l'origine de l'interminable enquête sur Caluire; le "Graal" que cherche inlassablement Daniel Cordier, ce sont des preuves écrites. Cette quête est exténuante mais je crois que la vérité est à ce prix.
Alors je suis "pro-Cordier"...? Oui, sans doute.
Cordialement,
René Claude |