C'est Nicolas Bernard qui esquive mes réponses et non moi qui esquive les siennes.
Mais comme ses "questions" ont plusieurs pages et qu'il ne sait plus très bien à quoi il répond quand il les pose, il trouve toujours un petit coin obscur de sa précédente production pour prétendre qu'on ne lui répond pas.
Un exemple ?
Dans mon dernier post à lui adressé, je lui avais montré que Lischka ne s'était pas trompé en faisant miroiter à ses collègues allemands du MBF qu'il était avantageux de faire exécuter par la police française le sale boulot (FAGD) afin que l'opprobre et l'impopularité inévitables qui s'y rattachaient atteignissent le gouvernement de Vichy plutôt que l'occupant allemand, mais que ce fut précisément le mérite de Vichy d'accepter de se salir les mains pour mieux sauver ce qui pouvait l'être en profitant de l'intervalle qui existe toujours entre un ordre et son exécution.
Pris en défaut là dessus, que répond-il ?
Que je ne lui ai pas répondu sur le fait que Heydrich ait pu décider de rendre son autonomie à la police française de zone occupée avant de rencontrer Bousquet.
Je vais, bien sûr lui répondre là-dessus, mais quel rapport cela a-t-il avec l'essentiel qui fut que Vichy avait à choisir entre trois politiques :
-la politique stalinienne du pire consistant à tuer du boche pour les obliger à des représailles qui les feraient haïr et provoqueraient d'autres attentats en retour dans une spirale mortifère; et il lui suffisait de démissionner pour que ça arrive.
- la politique à la Ponce Pilate consistant à se laver les mains de tout ce qui pouvait les salir et de laisser les Allemands effectuer leurs FAGD (avec l'aide de la police française de ZO quand même et de toute façon, comme en 1941); et il lui suffisait de dire aux Allemands d'agir à leur guise sans participation française;
- la politique qui fut la sienne de "se mouiller " dans des négociations compromettantes afin de "sauver ce qui pouvait l'être". Elle fut très performante en définitive, comme l'ont bien vu Poliakov et Hilberg.
C'est cette politique dite de "collaboration" qui fut à la fois si méritante, si bénéfique et si impopulaire.
N'est-il pas hautement paradoxal que Pétain et Laval encourent un tel discrédit alors qu'ils ont sauvé tant de pauvres gens sans défense et protégé des millions d'humbles foyers pendant plus de quatre ans. ? |