N'as-tu pas reproché à l'armistice d'avoir fragilisé politiquement Churchill ?
Ton accusation ne portait pas là-dessus. Tu prétendais, toi, que Churchill avait été fragilisé fin mai pour solde de tout compte. J'ai démontré, moi, à longueur de livres, depuis bientôt vingt ans, que cette fragilité s'était prolongée au moins jusqu'à Mers el-Kébir (3 juillet) et avait été, bien entendu, aggravée par l'abandon français, d'ailleurs compensé dans une mesure faible mais probablement décisive par le sursaut gaullien. En d'autres termes, si la France métropolitaine et coloniale avait semblé s'abandonner complètement le 25 juin sans personne pour relever le drapeau, Churchill aurait probablement été entraîné dans sa chute, et Hitler en serait mort... quarante ans plus tard dans un lit de plumes tyroliennes.
Et voilà que tu m'accuses de "prendre la tangente" parce que j'aurais été mis en grande difficulté par ton affirmation péremptoire que sa fragilité n'avait pas survécu aux joutes de mai !
Alors que tu t'es dérobé, toi, deux jours durant, à toute réponse.
Un comportement vomissable.
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