Pas beaucoup de saints - Vichy dans la "Solution finale" - forum "Livres de guerre"
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Vichy dans la "Solution finale" / Laurent Joly

En réponse à
-1Saint de Gaulle de Jacques Ghémard

Pas beaucoup de saints de Jacques Ghémard le samedi 26 décembre 2009 à 19h24

Extrait de

La division des Juifs

Or, à mesure que l’extermination se radicalise et que le monde abandonne les victimes à leur sort, la solidarité juive se désintègre. Dans les ghettos, les conseils juifs sont instrumentalisés par les nazis. À Lodz, le grotesque Rumkowski fait battre monnaie et se prend pour un roi, convaincu que « les autorités sont pleines d’admiration pour le travail qui a été accompli dans le ghetto ». En 1943, le rabbin Koretz, chef de la communauté de Salonique, se soumet immédiatement aux exigences nazies. À l’Ouest, tout au long des années 1930, les Juifs assimilés ont vu d’un mauvais œil l’arrivée des réfugiés d’Europe centrale ou orientale, accusés de nourrir l’antisémitisme. Jacques Helbronner, représentant de l’élite juive française de vieille souche, président du consistoire après le départ des Rothschild, tente de convaincre son ami Pétain que les Israélites n’ont rien à voir avec les Juifs étrangers ou fraîchement naturalisés ; il périra à Auschwitz avec sa femme en novembre 1943.

Le bilan de Friedländer est sans appel : dans la phase d’extermination, tandis que les Judenräte font preuve d’une docilité croissante, aucune des stratégies imaginées par eux ne réussit ; seuls le hasard ou des circonstances extérieures ont décidé de la survie de certains Juifs. À l’inverse, une minorité de Juifs, poussés au désespoir, a choisi de périr les armes à la main, par exemple en 1943 dans le ghetto de Varsovie, à Treblinka et à Sobibor ; en fin de compte, « si importante qu’elle fût en termes symboliques, la résistance juive armée ne sauva pas de vies, mais accéléra le rythme de l’extermination ».

Aux États-Unis ou en Palestine, les Juifs n’ont pas jugé bon de venir en aide à leurs frères européens. Pour le rabbin Wise, tétanisé par la peur de donner des arguments aux antisémites et de déplaire à Roosevelt, seule comptait la victoire de l’Amérique. Dans le cadre du boycott des puissances de l’Axe, cet américanisme inconditionnel a conduit à frapper d’embargo les Juifs affamés dans les territoires contrôlés par l’Allemagne. En 1943, Wise cherchera à empêcher la tenue d’une « conférence d’urgence pour sauver les Juifs d’Europe ». Quant aux dirigeants du Yichouv, obsédés par l’idéal sioniste, ils coopèrent dès 1933 avec les nazis pour faire venir des Juifs en Palestine ; lorsque l’extermination commence, Ben Gourion et la Jewish Agency se résolvent à l’idée que la seule chose à faire désormais, c’est de faire prospérer la terre d’Israël.


Mais si la sainteté et la clairvoyance ont fait défaut, les coupables sont les nazis et leurs serviteurs ou émules, évidemment.

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