... nous avons beau jeu, vont tout de suite répondre des tracteurs, de refuser à nos ancêtres laminés une petite pause.
Mais l'inverse ne se plaide-t-il pas tout aussi bien ?
"Cette guerre commence trop mal, il faut qu'elle continue" : de Gaulle dit joliment (trop) qu'il a pensé cela en arrivant sur le front aux commandes de la 4ème DCR. C'est un condensé de pensées qui ont dû se former un peu plus lentement. Mais enfin elles se sont formées, la suite le prouve. Dans combien d'esprits au juste ?
Depuis le confort de vos fauteuils, il est un peu facile de faire voter les morts et de considérer que la France, puisqu'elle a suivi Pétain sans trop rechigner, a tranché en sa faveur comme dans un débat démocratique.
Ignoreriez-vous ce que c'est que l'état de guerre ? La parole n'est guère à la "base" aux armées, et chez les civils, de surcroît en exode pour un bon nombre, moins encore.
Et n'allez pas nous reparler du 10 juillet : là c'était effectivement trop tard, le vote contre Pétain était plus culotté que l'inverse mais le vin était tiré, et le choix de l'armistice nullement mis aux voix.
Donc x personnes voulaient encore se battre, je ne sais pas combien et vous non plus, et il y avait aussi un partage des deux options dans les têtes. La défaite pouvait entraîner aussi bien le sursaut que l'accablement.
Les chefs comptent, dans ces cas-là. L'ignorez-vous ?
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