Ou comment, à partir de quatre caractères d'un de mes articles (
"1942"), arriver à une démonstration supplémentaire de l'incompétence de l'ex-anonyme...
Rappel des faits :
1) "Jean" prétend qu'en juillet 1942 personne ne parle de gazage en France, donc Vichy n'est pas coupable de complicité de génocide - voir son
message ;
2)
en réponse, je démontre au contraire qu'
à l'été 1942 tout un chacun, et en particulier le gouvernement de Vichy, avait les moyens de déterminer que le sort des Juifs déportés était funeste.
Bref, il est question, à ce stade de cet échange, de la connaissance de la réalité de la "Solution finale" en 1942.
3)
L'ex-anonyme répond que
"les juifs, dit Raymond Aron, on pressentait qu'ils connaissaient des conditions d'existence très dures, mais l'extermination systématique de tout un peuple, ça, non, on ne l'imaginait pas".
4)
Dans ma réfutation de toutes ses affirmations, je rappelle que le témoignage de Raymond Aron, formulé en 1983 est d'un intérêt limité, dans la mesure où il se trompe lorsqu'il s'interroge sur la prétendue absence de publication d'informations sur l'extermination dans la presse britannique. Le point de vue exprimé par Raymond Aron ne regarde que sa propre perception des choses, pas celle de Vichy, outre de se révéler néanmoins intéressante dans la mesure où il déclare avoir considéré que la déportation serait des plus cruelles, ce qui reste accablant pour Vichy.
J'ai précisé qu'
"Anne Frank, dans sa mansarde d'Amsterdam, était semble-t-il mieux informée et plus lucide que le Raymond Aron de 1942", puisqu'elle évoquait des gazages dans son journal, à la date du 9 octobre 1942, après avoir écouté la
B.B.C.
5)
En réponse, l'ex-anonyme laisse intacte la quasi-totalité de mon article et se contente de faire remarquer :
"Pour ne prendre qu'un exemple de son manque de logique, ne vient-il pas de nous dire ici même que le texte de Raymond Aron date de 1942 et qu'il se trouve dans ses Mémoires publiées dans des années 80 ?!"
Il suffira de lire
mon article pour s'apercevoir que cette affirmation est parfaitement inexacte.
Ce qu'a fait constater un contributeur.
Sans tenir compte de cette intervention, l'ex-anonyme
persiste dans son erreur de lecture :
"Sauf que le texte de Raymond Aron exprime en 1983 ce qu'il a pensé jusqu'à la fin de la guerre (1945) et non en 1942 ! et que Nicolas Bernard ne s'en rend même pas compte."
Suffit pourtant de me lire : je n'ai jamais daté le témoignage de Raymond Aron de 1942, mais de 1983, et il va sans dire que lorsque j'évoque
"le Raymond Aron de 1942", je faisais référence à son témoignage de 1983 évoquant sa perception de la "Solution finale" en 1942, qui était le sujet de l'échange (voir les points 1 et 2 ci-dessus),
comme je l'ai rappelé.
Mais l'ex-anonyme, pris la main dans le sac, change les termes de l'équation et me reproche à présent de n'avoir pas évoqué la situation de 1943-1945. A quoi je rappelle donc (cf. ci-dessus) qu'il était question de la perception du génocide juif en
1942, et que c'est à propos de ce thème que l'anonyme a produit cette citation.
Bref, l'ex-anonyme ne semble pas craindre le ridicule.
Et en attendant, cela me fait un lien html de plus.