De l'amitié - Henri FRENAY - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Henri FRENAY / Robert Belot

 

De l'amitié de René CLAUDE le mercredi 14 mai 2003 à 20h01

Bonsoir,

Il y a, je crois, une donnée importante, même si un peu irrationnelle, qu'il faut intégrer lorsque l'on tente de cerner la personnalité et l'action d'Henri Frenay.
Si le créateur de "Combat" était doté d'un charisme important qui lui permit d'entraîner certains de ses contemporains dans une "aventure incertaine" dès l'été 1940 (Chevance, Gemähling), il y a un sentiment qui est mentionné dans les témoignages de tous ceux de ses compagnons de lutte qui ont laissé des mémoires, tels Bourdet, Bénouville, Mireille Albrecht, ou encore Hardy, entre autres, c'est son sens de l'amitié. Frenay fut un homme de clan et de réseaux fondés sur des relations amicales puissantes et la confiance qu'elles impliquent forcément pour ce genre de caractère entier. Il y a du chef de bande chez cet ancien capitaine dynamique pour qui la parole donnée avait une vraie signification dans un jeu politique où elle n'est pas souvent la règle...
Au moment où il s'envole pour Londres, quelques jours avant le drame de Caluire, il délègue ses pouvoirs sur le terrain à un Pierre Bénouville qui n'a rejoint "Combat" que depuis quelques mois : mais ils sont devenus amis et pour Frenay, c'est suffisant pour laisser à ce tout nouveau second la bride sur le cou.

Le problème avec les "confessions" que fit Bénouville à Laure Adler dans le livre à deux voix publiés quelques temps après la mort du général ( "Avant que la nuit ne vienne") est qu'il s'y est trop souvent contredit pour être vraiment crédible sur les questions essentielles des divergences politiques dans les MUR, de son rôle exact dans "l'affaire de Caluire" et des rapports entre les cadres de "Combat", Jean Moulin et la France Combattante... Du côté de Bénouville, on se heurte au discours d'un des cadres importants de la Résistance intérieure qui donne le sentiment d'avoir cherché à figer ses souvenirs dans la langue de bois.
On sent aussi poindre ça et là dans la conversation avec Laure Adler une sorte d'animosité à peine masquée à l'encontre des historiens suspectés de vouloir abîmer l'image d'une Résistance gaullienne unie... La biographie critique de Pierre Bénouville reste à écrire. Pierre Péan a exposé dans "Vies et Morts de Jean Moulin" quelques pistes politiques et culturelles judicieuses pour comprendre les ressorts de cet homme énergique, lui aussi charismatique et qui sut gagner la confiance et l'amitié d'un Frenay à un moment où sa violente opposition aux ordres gaulliens appliqués par Moulin le marginalisait au sein des MUR.
Il n'est pas aisé d'intégrer le concept "amitié" dans une biographie critique mais un chercheur aussi méticuleux que R. Belot laisse entendre à son lecteur qu'il l'a prise en compte pour écrire le portrait politique du fondateur de "Combat".

Cordialement,

René Claude

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