regardons ce qui s'est passé avec Malte.

Sur une échelle bien plus petite, une île non défendue en 1940 (je rappelle qu'avant l'arrivée de Churchill, l'Amirauté avait prévu son évacuation en cas de guerre avec l'Italie), incapable de repousser un assaut sérieux aéronaval qui parviendra à déposer des troupes en nombre suffisant sur les côtes.

Et qu'advint-il ?

L'Axe n'avait pas les moyens d'attaquer en 1940 (et pas non plus en 1942). Il manquait tout : la volonté, les navires, etc...

Il se contenta de faire quelques Blitz limités et ponctuels, usant de sa supériorité aérienne.

Transposons à l'AFN, pourtant bien plus loin des aérodromes disponibles en 1940 (même en y ajoutant la Sicile, la Sardaigne et l'Espagne), une grande partie de l'Algérie est hors d'atteinte des Me 109, voire des Me 110.

Imaginons l'AFN sans défenses en juillet 1940 (ce n'est aps le cas mais bon, imaginons)... L'Axe a-t-il les moyens de faire autre chose que quelques Blitz sur Tunis ou Tanger ?

Non, et les résultats seront les mêmes...

Ce que l'Axe n'a pas fait à l'été 1940 contre la petite île de Malte sans défenses, mes contradicteurs s'imaginent qu'il pouvait le faire "sans problème" contre le Maroc, l'Algérie, la Tunisie...

Et le comparaison s'arrêtera là, car en plus, la position de l'Allemagne en juillet 1940 n'est pas la même qu'en avril 1941 : Mussolini tient encore à sa guerre "parallèle" et à sa zone d'influence en Méditerranée et sappe toutes les tentatives allemandes.

D'ailleurs, en relisant les interventions, il me semble (mais c'est une matière que je maîtrise peu, je la laisse à François Delpla - il sait en faire bon usage) que c'est plus Ciano que Pétain qui a refroidi les hypothétiques velléités de Franco à Hendaye. De mémoire, quelques semaines ou jours avant l'entrevue Hitler - Franco, Ciano déclare à Serrano Suner que la guerre va durer longtemps et que rien n'est joué...

Je parle de mémoire et attend confirmation ou infirmation...

Enfin, en l'absence d'armistice en juin 1940, et avec le transfert de la flotte française et d'une partie des forces vers l'AFN, comment s'imaginer une seconde que Franco va se "jeter dans les bras" d'Hitler ?

On est là encore dans une "vue" de l'esprit impossible à soutenir face aux faits...

CM