... il me semble qu'il est utile de constater que nous représentons dans l'ensemble, quel que soit notre état-civil, une nouvelle génération. Enfin, je veux parler de ceux qui mettent en doute la capacité de l'Axe à prolonger sa victoire française d'un petit bond de rien du tout vers le Maghreb.

Cet article de base de la foi pétainiste, défendu ici par Boisbouvier, a longtemps fait florès. De ce point de vue, il n'est pas inintéressant que Michel nous rappelle les propos légers de Churchill, en une ou deux occasions (notamment une confidence au général Georges) vite autocritiquées. Tout cela mettait les gaullistes eux-mêmes, dans les années 50, sur la défensive, et le livre d'André Truchet fut une hirondelle qui ne fit pas le printemps.

Vinrent ensuite les années 80-90, avec notamment le livre très anti-Truchet de Christine Lévisse-Touzé, dont un Coutau-Bégarie fit ses choux gras. Il semblait alors qu'une histoire "scientifique et dépassionnée" soit sur le point de "démontrer" que l'armistice était nécessaire et l'Afrique du Nord indéfendable. A l'époque, le général Merglen se dressa là-contre et fut peu épaulé (sinon par votre serviteur).

Donc le pendule semble repartir dans l'autre sens, et l'histoire scientifique s'apercevoir qu'elle n'a ni à confirmer ni à démentir les mythes, mais seulement à cerner les faits, et les possibles, de chaque époque.