Merci. Dommage que nous n'ayons pas l'intégralité du texte qui doit figurer, j'imagine dans le livre de Berlière/Liaigre.
Quoi qu'il en soit, c'est on ne peut plus clair.
L'ennemi est désigné :
1. Les responsables politiques français ayant déclaré la guerre à l'Allemagne (et interdit le Parti communiste suite au pacte de non-agression germano-soviétique). PAS VICHY !!!
2. Les capitalistes "Juifs, catholiques, protestants ou francs-maçons", ce qui témoigne d'un antisémitisme insidieux sinon pourquoi s'arrêter à la religion des individus mis en cause ?
Avec une revendication : la libération de Prosper Môquet, ex-député communiste partisan du pacte précédemment mentionné.
Faut quand même avoir l'esprit tordu pour voir là-dedans l'expression d'une attitude de résistance à l'égard de l'occupant !
"Nous ne sommes qu'en octobre 40 , il n'y a pas de reelle Resistance , et encore moins , armée" nous dit Léon Bel.
Il y a tout de même un général de brigade à titre temporaire à Londres qui lance des appels à la radio. Et il y a des gens qui les entendent. Comme un certain Honoré d'Estiennes d'Orves arrivé à Londres en septembre 1940 avant de revenir en France deux mois plus tard pour y implanter un réseau de renseignement. A Nantes, justement. Trahi par un agent ennemi, arrêté début 1941 puis condamné à mort. Les demandes de grâces de Vichy étaient, semble-t-il, sur le point d'aboutir quand l'attentat d'août 1941 par lequel le futur "colonel Fabien" qui abat glorieusement un intendant de la Kriegsmarine dans le dos fait tout capoter.
A ce propos, on risque de reparler un de ces jours de Fabien et de son attentat. On risque de bien rire.
"Pour Vichy , qui va plus loin que les Allemands , l'ennemi prioritaire reste le Communisme , et ses partisans , qu'il pourchasse avec autant d'ardeur que Daladier"
Et que n'importe quel gouvernement français aurait réprimé dans la mesure où le parti du déserteur Thorez obéissait aux directives d'une puissance étrangère au détriment des intérêts français.
"...de nombreux militants ont été ebranlés par le pacte..."
Nombreux comment ?
"... mais les purs et durs s'en tiennent à la ligne du Parti et s'en prennent prioritairement aux fauteurs de guerre " capitalistes " et à Vichy .......et accessoirement aux allemands"
Et accessoirement aux Allemands ? Ah bon ?
Et j'imagine que c'est pour dire tout le mal qu'ils pensent des Allemands que ces braves communistes se ruent littéralement chez ces mêmes allemands (de mémoire, 4 jours après l'entrée de la WH dans Paris) pour demander la reparution de L'Humanité et font aux nazis une curieuse danse du ventre en leur sussurant des mots doux du genre ce sale youpin de Mandel et en leur promettant que le journal s'en prendra à l'impérialisme britannique, le colonialisme et fera la promotion de l'amitié franco-soviétique, nécessaire complément de l'amitié germano-soviétique ?
J'imagine que lorsque L'Humanité clandestine du 13 juillet 1940 écrit : " Les conversations amicales entre travailleurs parisiens et soldats allemands se multiplient. Nous en sommes très heureux. Apprenons à mieux nous connaître", c'est un signe de germanophobie ?
Même chose quand le PC parle des soldats allemands comme "des prolétaires en uniforme" ?
D'ailleurs, les Allemands ne s'y trompent pas et se montrent très favorables à la reparution de L'Humanité. C'est Vichy qui sabote le projet. |