Bonjour,
Il s'agit du camp de Rawa-Ruska, en Ukraine effectivement. (une page sur ce camp :
)
Pour votre seconde question, je crois que le gouvernement de Pétain avait pris à son compte les missions normalement effectuées par le CICR.
Le gouvernement de Vichy avait établi deux organismes principaux chargés de veiller au sort des prisonniers
de guerre français en Allemagne. Le premier était le Service diplomatique des prisonniers de guerre (S.D.P.G.),
plus connu sous le nom de « Mission Scapini », du nom de l'ambassadeur qui le dirigeait. Installé à Paris, ce
service avait à Berlin une Délégation à l'inspection des camps, dite Délégation de Berlin. Seul service habilité
pour négocier avec le gouvernement allemand toutes les questions touchant les prisonniers de guerre, le S.D.P.G.
se vit confier les attributions de la Sous-Commission des prisonniers de guerre de la Délégation française auprès
de la Commission allemande d'armistice, dissoute dès le 31 janvier 1941.
Le second organisme créé par le gouvernement de Vichy était la Direction du service des prisonniers de
guerre (D.S.P.G.), avec sa Sous-direction, en zone occupée, à laquelle fut rattaché le Centre national
d'information sur les prisonniers de guerre (C.N.I.P.G.).
Dans ma presentation du livr de Yves Durand, j'ecrivais
"Enfin, grand fut mon étonnement, que d’apprendre que la politique de Vichy connut avec les prisonniers de guerre , un de ses plus grands échecs. En effet, Vichy refusa qu’une puissance neutre assura la protection des prisonniers comme le prévoyait la Convention de Genève. « Il sort ainsi du cadre des rapports de négociation dont il espère pouvoir tirer pour les prisonniers des avantages. « Ainsi on écarte « les possibilités d’intervention d’une puissance indépendante, sur laquelle les Allemands n’avaient pas de prise, les Etats-Unis, alors que le gouvernement francais n’était évidemment pas dans ce cas .
C’était se prêter à des rapports avec un partenaires ayant pour lui la force, qui détenait les P.G., pouvait les utiliser comme un gage, faire à leur propos du chantage. Dans ces conditions, le gouvernement de Vichy ne pourrait éviter les concessions. Il ne pourrait en outre échapper à toutes les interprétations, habiles ou grossières, de son attitude, de la part des Allemands auprès des prisonniers»
Ainsi, on verra ce gouvernement abdiquer lorsque les Allemands obligeront les sous-officiers prisonniers a travailler.
"
Cordialement
Laurent