Bonsoir,
A propos de ces protections dont ont ou auraient bénéficié certains auteurs - Malraux, Sartre, Camus, Paulhan lui même - il est difficile de trouver des éléments indiscutables qui attesteraient de démarches effectuées dans ce sens par des auteurs "en cour" auprès d'un Abetz ou d'un Heller. Des bruits ont couru et certains écrivains réprouvés à la Libération ont sans doute été tentés d'exagérer leur influence auprès de l'occupant afin de se dédouaner.
Si Malraux s'est tenu en dehors de tout engagement avant 1944 et si la résistance de Sartre a été ramenée à de plus justes proportions (ses hagiographes en avaient fait une sorte de super-philosophe résistant, car pour eux, Sartre ne pouvait pas ne pas avoir combattu l'oppresseur nazi), en revanche Aragon, Eluard, Elsa Triolet, Paulhan, Char et d'autres ont pris des risques, certes à des degrés divers, mais bien réels. J'ai pu lire - mais sans que les biographes ne citent de sources crédibles et vérifiables que Drieu auarit eu un arrangement avec Abetz, lui promettant d'agir dans le sens d'une collaboration culturelle en échange de la garantie qu'il n'arriverait rien à Paulhan, Sartre, Malraux et Aragon...
Mais cela demande à être bien sûr confirmé.
Alors, au travail !
Cordialement,
René Claude
PS : Si certains de nos visiteurs(-euses) possèdent des éléments permettant de confirmer ou d'infirmer ces "témoignages" et ces affirmations, je les en remercie d'avance. |