> Le refus par Vichy de laisser déporter les Juifs
Ah ? Maintenant, votre version c'est : tous les Juifs, donc, même les
"apatrides immigrés" ?
Pour rappel, le 28 février 1942, Zeitschel (l'adjoint du chef de la section antijuive des
S.S. en France, Theodor Dannecker) précise que le consul allemand à Vichy, Krug Von Nida, croyait que
"le Gouvernement français serait disposé à faire les concessions les plus larges dans la Question juive, si on lui faisait des propositions complètes et claires" (citée
in Serge Klarsfeld,
Vichy-Auschwitz. La Solution finale en France, Fayard, 2001, p. 43). Il suffirait de faire déporter 1.000 à 1.500 Juifs par mois :
"Le Gouvernement français serait heureux, poursuivait le Consul,
d'être débarrassé des Juifs d'une manière quelconque, sans faire trop de bruit" (Klarsfeld,
op. cit., p. 44).
> s'est
> montré principalement, à deux reprises, en mai [1942]
Note du Consul général allemand Schleier du 11 septembre 1942 (citée
in Serge Klarsfeld,
op. cit., p. 60) :
"A l'occasion de la visite à Paris du 5 au 12 mai 1942 du Obergruppenführer Heydrich, ce dernier mentionna au cours d'une conférence avec le Chef de la Police française, le sous-secrétaire d'Etat Bousquet, que des trains de transport seraient prochainement à disposition pour évacuer les Juifs apatrides de la zone occupée, qui étaient internés au camp de concentration de Drancy, à destination de l'Est en vue d'être employés à des travaux [sic]. Bousquet demanda alors à Heydrich si les Juifs internés depuis plus d'un an et demi en zone non occupée ne pourraient pas être évacués avec les premiers. La question a été ouverte à l'époque, en raison des difficultés de transport."
> et juillet
> 42.
Ben voyons :
c'est précisément la conférence du 2 juillet entre Bousquet et les représentants S.S. qui concrétise le fait de confier à la police française les rafles antisémites de zone occupée et de zone libre !