Bonsoir,
La gazette "
Au pilori" du 3 septembre 1943, publie le texte d'une chanson contre les zazous. Extrait [*]
C'est un type de notre époque
Il se dénomme le zazou,
Hétéroclite, laid, baroque, plus gorille que sapajou,
Sa tignasse lui sert de toque,
Forêt vierge où gîtes les poux; bipède burlesque, loufoques,
Nous allons fesser le zazou ! ....
Curieuse ressemblance avec un ami qui m'est cher !
Par contre, ce qu'en disent les journaux ne correspond plus. Les zazous sont présentés comme des adeptes de la débauche et de la fainéantise; des suppôts de "l'américanisme" et des complices des Juifs.
Cette forme de "résistance", à l'encontre de la volonté pétainiste du redressement moral de la jeunesse, ne plaisait pas aux autorités. Ils furent traqués par la police parisienne- jusque dans les bars - souvent envoyés à la campagne pour y apprendre les vertus des travaux champêtres et pastoraux chères au maréchal.
Bien swinguement,
Francis.
[*] Source Eric Alary, "
Les Français au quotidien".