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En réponse à -3 -2
-1Ca swingue chez les flics parisiens de Francis Deleu

Le nommé Plard, Henri ... de Jacques Ghémard le lundi 30 novembre 2009 à 22h27

"Le 25 mai 2004, la Faculté de philosophie et lettres a perdu une de ses grandes figures : Henri Plard, né en 1920.

C'est au lendemain de la guerre qu'Henri Plard, Français d'origine formé à Rennes, diplômé de la Sorbonne et de l'École normale supérieure, entre en fonction à l'ULB, comme professeur de littérature allemande. Il y sera un maître unanimement apprécié, qui, par son immense culture, marquera profondément des générations d'étudiants tout comme la section de Philologie germanique. Ses cours, dont il renouvelait fréquemment les sujets, alliaient l'ampleur et la précision de l'information à la finesse de l'analyse et à un rare pouvoir d'évocation.

Henri Plard a également été, dès 1965, un professeur très écouté à l'Institut du christianisme, où il était notamment titulaire des enseignements d'Histoire de la spiritualité chrétienne et du senti-ment religieux ainsi que du cours d'Histoire de l'église. Par ailleurs, à partir de 1970 il a enseigné l'histoire de la littérature allemande à la VUB.

Durant les années critiques de la contestation universitaire, il a été appelé à la présidence de la Faculté de philosophie et lettres qu'il a conduite avec sérénité de 1967 à 1970.

Après son admission à la retraite en 1985, l'infatigable travailleur qu'était Henri Plard a poursuivi ses travaux scientifiques. Ses innombrables publi-cations sur la littérature allemande et la pensée religieuse font autorité, qu'il s'agisse du XVIIe siècle (Angelus Silesius, A. Gryphius...) ou de l'époque contemporaine (Th. Mann...). Il a été un des premiers germanistes francophones à reconnaître le talent de Heinrich Böll et de Günter Grass, avec lesquels il a d'ailleurs entretenu une correspondance suivie et des relations amicales. Ses travaux se distinguent par l'originalité de l'éclairage, la qualité de l'écriture et la place importante réservée à l'histoire des idées.

Henri Plard a également mis son talent littéraire et son exceptionnelle érudition au service de la traduction. Grâce à lui, le lecteur francophone a pu découvrir, entre autres, l'oeuvre de Ernst Jünger, de Marieluise Fleisser, de Lou Andreas-Salomé. C'est aussi ce rôle de médiateur entre deux cultures qui lui a valu, en 1981, l'attribution de la prestigieuse médaille Goethe.

Ceux qui ont eu le privilège de côtoyer Henri Plard, comme collègue ou ami, se souviendront de longues conversations, toujours intéressantes et évocatrices, en particulier lorsqu'il s'agissait de la Normandie de sa jeunesse et de Rouen. Ils garderont en mémoire son humour, son appétit de la vie et son indépendance d'esprit, une indépendance qui s'est manifestée dès 1942, lorsque Henri Plard protesta contre les persécutions des Juifs de France et fut interné plusieurs mois à Drancy.

Avec Henri Plard disparaît un humaniste, un savant qui a grandement contribué au renom de notre Université.

Monique Boussart
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