André Diethelm sur cette photo de Jacques qui présidait un défilé à Marseille lorsqu’il était ministre de la guerre de septembre 1944 à novembre 45, avait été pendant un temps commissaire de l’Intérieur à Londres de « la France libre ».
C’est un homme politique comme beaucoup d’autres de la 4ème République qui n’ont pas laissé une grande réputation chez les Français, en s’échangeant les porte-feuilles les uns les autres au fur et à mesure des multiples combinaisons gouvernementales comme pendant la 3ème République.
Et il y en avait les prémisses pendant « la France libre » et « la France combattante »
Lors de cette fonction de commissaire à l’Intérieur à Londres, Diethelm avait voulu un service de renseignement centré « sur le domaine politique » laissant le domaine militaire à Passy. Évidemment cette dualité était inopérante ; tous les agents en France ne se demandaient pas qu’est-ce qui était politique ou militaire et envoyaient les renseignements à Passy.
De Gaulle qui a toujours aimé les beaux meubles comme on le verra plus tard avec Malraux, continuait à s’attacher à Diethelm.
Passy et Brossolette décidèrent de faire une bonne blague à Diethelm. Ils demandèrent à leurs amis, agent en France d’envoyer des rapports faisant état d’une nouvelle société secrète « la Panarchie » comme il y avait la Synarchie…
Les sociétaires s’appelaient des « Panarches ». Le ralliement de cette société était « Ralliez-vous à mon grand panarche blanc ».
La blague était un peu grosse mais ça pouvait marcher. Or De Gaulle voulut bien entre temps se séparer de André Diethelm pour le remplacer par André Philip futur ministre de la 4ème . Mais il ne gagna pas au change car celui-ci égarait tous ces documents et on crut bien qu’il faisait flamber des papiers précieux pour allumer sa pipe dont une lettre importante laissée par Brossolette parti en mission en France.
Passy. « Souvenir » Tome 2 . Page 95 et page 231 |