"Pour beaucoup, mai et juin 1940 restent les mois les plus terribles de l’Histoire militaire française. « Débâcle », tel est le mot qui, longtemps, est sorti des bouches pour désigner l’effondrement de notre Armée. Ce terme n’a plus lieu d’être aujourd’hui."
Ah bon et quel mot faudrait-il utiliser ? Branlée, peignée, raclée, volée ou déculottée ?
A moins que nos éminents spécialistes nous expliquent que la plus retentissante défaite de l'histoire de l'armée française n'en était pas une.
A en croire la présentation de ce hors-série, on est en effet en droit de se poser des questions : l'avance allemande "enrayée" à Hannut, D' "effroyables pertes" pour les... troupes de Guderian, à Stonne. La 4e DCR du colonel De Gaulle qui "s’illustre" à Montcornet. Une armée qui "consent tous les efforts". Un sacrifice qui "n’a pas été vain". Des Français "battus mais pas vaincus", "encore capables de porter des coups à l’ennemi", comme sur l’Aisne et la Somme, en juin. Pour en finir avec le mytheux, comme dirait l'autre, épisode des cadets de Saumur les positions "inexpugnables" de la ligne Maginot et le combat "héroïque" contre ces fourbes d'Italiens.
Avec des défaites aussi glorieuses, on se passe aisément de victoires. |