Pas sûr que cela lui fasse plaisir... ;-)))
Plus sérieusement, je ne suis pas certain qu'un débat serein et fructueux puisse se développer lorsque les faits eux-même sont contestés.
Deux éléments de base (non négociables) :
- Il ne peut y avoir crimes de guerre avant l'adoption des conventions internationales régissant le Droit de la guerre.... mais il peut y avoir crime de guerre contre des armées ou populations n'ayant pas adhéré à ces conventions (l'adhésion est en effet une circonstance indifférente) ;
- la totalité des armées des Nations ayant souscrits à ces Pactes internationaux a modifié en conséquence les règlements applicables, et régissant leurs armées respectives. Sauf que certaines n'ont en rien changé leur pratique "tactique" (je ne vise pas des déviances isolées, mais des pratiques communément admises, et couvertes voire poussées par la hiérarchie). C'est alors assumé, et la question du "franc-tireur" n'est qu'un prétexte, car le but est autre...
à partir de là, et si l'on accepte de dépassionner le débat (certes cela exclut de facto pas mal de personnes ;-)), on peut aller plus loin dans l'analyse, c'est à dire la recherche du "comment" (le "pourquoi" est à la fois inutile et impossible à atteindre).
Il faut bien entendu admettre que les Landsers allemands n'étaient pas plus psychopathes et sadiques que les soldats des autres nations européennes. Les causes de ces phénomènes d'ampleur importante (récurrence...) dépassent la déviance individuelle.
Il y a donc en jeu des mécanismes qui aboutissent à ces faits.
Il faut alors relire Clausewitz, ses écrits mais aussi la manière dont il sera lu jusqu'en 1945 à Berlin....
Il faut aussi creuser dans le concept de nation, différent selon les pays, et qui peut induire une idée de responsabilité collective de race : les civils devant payer pour les "fautes" de leur gouvernement/soldats/autres civils de leur Nation.
En tout état de cause, il y a une filiation manifeste, entre Louvain 1914 ou Ouradour 1944 et la révolution clausewitzienne, telle qu'elle a été appliquée par l'armée allemande.
De même qu'il existe une filiation différente qui relie les méthodes de guerre psychologique en Indo ou pendant la bataille d'Alger et Abu Graïb.
Ou encore une différente qui lie les viols en Prusse orientale ou en Italie, avec ceux des croisades à Toulouse ou à Constantinople.
Quelques cas atypiques : sac du Palatinat, exactions des armées coloniales européennes, etc... ne changent rien aux constantes.
Trois exactions atroces, tout aussi condamnables, mais trois phénomènes historiques et sociologiques totalement différents.
Certes, j'ai connu des thèmes plus joyeux....
Cordialement,
CM |