Bonsoir,
... le "crime de guerre" est vieux comme le monde. Il a motivé, au Moyen-Age, la "Paix de Dieu" qui enjoignait aux seigneurs et à leurs soudards de ne point occire les paysans et les clercs innocents. Demandons aux Espagnols s'ils estiment que le crime de guerre est une spécificité génétique teutonne. Qui se souvient du Tres de Mayo? Le Grognard était-il plus humain que le Landser du Kaiser ? Quelqu'un a la réponse?
Ben oui ! Mais nous déborderions trop largement du champ historique de LdG qui couvre la période de 1870 à 1970 de manière très souple si des liens avec des événements antérieurs ou postérieurs éclairent le débat.
Nous avons choisi la date de 1870 qui voit naître le mythe du "franc-tireur" et son importance lors de la Première et Seconde Guerre mondiale et l'implication à grande échelle des civils (massacres, otages, déportations ...) dans un contexte de répression et/ou de terreur.
Le second thème pourrait être les crimes de guerre sur le front de l'Est pendant la Première Guerre. Stéphane Audoin-Rouzeau n'hésite pas à écrire qu'il existait déjà une volonté exterminatrice de type ethnique de la part des troupes austro-allemandes sur le front de l'Est. Et l'historien de se poser la question de savoir si nous ne surestimons pas le rôle joué par la nazification de la Wehrmacht sur les pratiques des combattants mises en oeuvre sur le front de l'Est.
Ce thème, "les violences de guerre 1914-1945" était au programme d'histoire contemporaine du Capes l'année où j'ai passé les concours. Excellent souvenir à l'écrit ("les civils et les violences de guerre 1914-1945") et je suis même tombé dessus à l'oral, pour l'épreuve de la "leçon" ("les violences du front 1914-1918"). Bon souvenir là aussi!
Ca tombe bien ! J'm'en va te confier la tâche d'animer ce débat. §;-))
Bien cordialement,
Francis.