Bonsoir,
Un ouvrage récent(*) consacré à l'opération Cadillac (14/07/1944) fournit un témoignage qui, bien que concernant les maquis du Massif Central, s'applique peut-être aux notes prises par les résistants bretons :
Il fallait aussi proposer un terrain à Londres. Pour en indiquer le lieu, un système fort simple avait été développé à l'aide de la carte Michelin. Nous indiquions d'abord le numéro de la carte et le pli. Ensuite, avec une grille composée de lettres horizontales et de chiffres verticaux, nous pouvions préciser le lieu.
Nous indiquions également le village le plus proche et sa direction par rapport à notre terrain. Par exemple, le message pouvait être "Proposons carte X pli 8Y.28 Montfaucon 2 kilomètres". Notre radio allait pianoter le message pour Londres en indiquant également la phrase code B.B.C. que nous avions choisie. Dans le cas où Londres acceptait notre terrain, nous recevions une indication de la période approximative du parachutage et le code qui serait à utiliser sur le terrain.
Nous prévenions alors le responsable du maquis de se préparer au cours de cette période à recevoir un parachutage. Nous lui indiquions la lettre à utiliser sur le terrain et lui recommandions surtout de bien écouter tous les soirs le message B.B.C.
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NB : L'extraordinaire opération "Cadillac" a consisté à faire larguer par 349 bombardiers B17, dans la matinée du 14 juillet 1944, sur 7 terrains des départements du Lot, du Cantal, et de la Corrèze, 3791 containers contenant au total 417 tonnes d'armement.
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(*) - Le parachutage de Moustoulat (L'opération Cadilac à Montceaux sur Dordogne) - Pierre-Yves Roubert Ed. Ecritures, Brive, 2004 |