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La description de ce livre


N.d.l.R. :

Paula SCHWARTZ

Fondation résistance

Histoire littéraire

Wikipedia


Edition du 02 février 2009 à 10h01

A livre ouvert ... / les contributeurs de "Livres de Guerre"

 

Le Silence de la mer de Claire GRUBE le dimanche 01 février 2009 à 21h36



Grüß Gott !

Nous lisons présentement un livre qui se veut être de résistance féminine contre l’occupant allemand. Pourtant, nous comprenons que la vertu de la femme n’est pas inébranlable. On voit bien, la nièce est submergée d’émotion, et en secret, déborde d’amour pour l’officier.


Quelques différentes vues :

Clio.revues / Résistances et libérations de la France 1940-1945 / Résistance et différence des sexes : bilan et perspectives / Internet (extrait) :

Paula SCHWARTZ

« Cette mémoire habite les représentations de la Résistance, d'où l'on constate qu'un sexe figuré peut être attribué aux choses aussi bien qu'aux personnes. Il n'est pas sans intérêt que la Résistance figure en la forme d'une femme dans Le Silence de la mer, ce récit issu de la clandestinité et un véritable acte de résistance en lui-même. Au devant de la scène se situe un jeune officier allemand qui s'impose de force, occupation oblige, chez l'habitant français et sa nièce. La jeune femme reste muette jusqu'au dénouement de l'histoire, refusant obstinément de lui adresser la parole. A l'intérieur de ce récit en est un autre, raconté par l'occupant à ses deux hôtes. C'est l'histoire d'une femme (la France) qui résiste à son cavalier admiratif et enthousiaste (l'Allemagne). Faute de la séduire, il la prend de force pour réaliser son rêve de l'union des deux pays. Comme des poupées russes qui se rangent l'une dans l'autre, Le Silence de la mer abrite un récit en abîme qui lui ressemble. Dans les deux, la Résistance est française et elle est femme. Elle ne s'oppose pas de front, comme le ferait une armée légitime au découvert ; elle est la plus faible devant la puissance supérieure que possède son adversaire masculin ; elle ne cède jamais malgré son déchirement intérieur. Il y a là des qualités dites « féminines » pour dépeindre un mouvement considéré à d'autres moments comme « viril »


Fondation résistance / nous avons lu / Internet (extrait):

« Mais il ne faut pas oublier une autre dimension: cette image offerte à la France de l’après- guerre s’oppose au contre modèle féminin de la „collaboratrice. »

« Cette remarque est à rapprocher de la piste abordée par Paula Schwartz dans sa communication, celle d’un regard sexué sur la catégorie même de la résistance. Elle rappela que dans le Silence de la Mer de Vercors, c’est une femme qui incarne l’idée de Résistance et qu’il y aurait une thématique à explorer à partir du symbole de l’invasion du territoire comme viol. »


Alain Brossat / Les tondues / Un carnaval moche / Pluriel / 1992:

Une légende de la photo de Capa:

« A Chartres où les F.F.I. accueillent les libérateurs, l’heure des comptes a sonné pour celle qui, à l’inverse de l’exemplaire héroïne du Silence de la mer, n’a pas su résister à la tentation. »

« La fin de l’Histoire, c’est, entre autres, le jour où l’ennemi qui vous occupe peut devenir un ami, un amant - ce que le Silence de la mer de Vercors rappelle aux Français avec force dès 1942. »


Histoire littéraire, revues consacrées à la littérature francaise/ Internet (extrait) :

« On sait que Vercors (Jean Bruller, 1902-1991) ne dévoile le sens du titre que dans les dernières pages du livre et il le fait de manière explicite, en décodant précisément la métaphore :

« Certes, sous les silences d’antan, - comme sous la calme surface des eaux, la mêlée des bêtes dans la mer, - je sentais bien grouiller la vie sous-marine des sentiments cachés, des désirs et des pensées qui se nient et qui luttent. »


Jean Bruller / Les premiers résistants / Cassette Radio-France (extrait) :

« ...il [l’officier allemand] était très gentil, et lorsque je l’ai rencontré dans le village, il m’a salué avec un sourire, et moi je ne l’ai pas salué. Et puis, je me suis dit: c’est pas bien ce que je fais, c’est un homme après tout, oui, c’est un ennemi, mais c’est un homme, s’il me salue la prochaine fois, je lui répondrai. Mais la prochaine fois, j’étais avec une autre personne du village qui pensait comme moi, tout à fait anti-nazi, et alors, quand l’autre m’a salué, et bien, je ne l’ai pas salué non plus, une fois de plus. Et puis, comme ne l’ayant pas salué deux fois, je ne pouvais plus le saluer jamais, parce que, la première fois, ce pouvait être une distraction, mais deux fois, c’était une position prise, je ne pouvais pas ensuite renoncer à cette position prise. Et c’est comme ça que j’ai songé et compris que la jeune fille, même pendant six mois, pourrait ne pas pouvoir dire un mot, - même si elle en avait envie. »


Le silence de la mer / Wikipedia / Internet (extrait) :

Par ses visites quotidiennes du soir, il fait partager sous divers prétextes à l'oncle et à la nièce son amour de la France, de la littérature, de la musique, et son espoir de voir naître du rapprochement entre la France et l'Allemagne une grande Europe.

Progressivement, - une passion toujours tue se noue entre la nièce et l'officier.


Lucie Aubrac / La résistance expliquée à mes petits enfants / Seuil / 2000:

« Je me souviens du premier livre qui nous est arrivé, Le Silence de la mer, signé Vercors, imprimé sur un mauvais papier d’emballage. C’est un petit livre bouleversant qui décrit un officier allemand logé dans une chambre réquisitionné chez un vieil homme et sa nièce.
Il est correct cet officier, musicien, poli, très conscient que la guerre qu’il fait est inhumaine. Chaque soir, il parle, il parle, mais ni le vieil homme ni la jeune fille ne lui répondent. »

« On sent que petit à petit - la fille tombe amoureuse-, et on pense qu’il va déserter. »


Max Gallo / L’amour de la France expliquée à mon fils / Seuil / 1999:

« C’est le Silence de la mer, un livre de Vercors, dont le titre dit bien que, sous les apparences du calme, dans les profondeurs, -- la vague se lève --. »


************************************


Question du Professeur :

De ces fonds très humides, de quelle vague donc s’agit-il ? De cette vague de désir, de cette lame de fond, de ce tsunami d’origine teutonique qui allait inonder moult bassins féminins ?

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Ich wünsche Ihnen eine gute Nacht !


Claire GRUBE


Mü. 1. Februar 2009
Beitrag N° 11

*** / ***

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