La phrase importante du dossier est : "Laval a accepté de livrer à ces derniers 10 000 Juifs étrangers vivant en zone "libre"." Henri Wolff est étranger, ou du moins classé comme tel par Vichy, qui est revenu sur certaines naturalisations (et qui ne tient aucun compte, en l'occurrence, du "droit du sol", lequel confère la nationalité française aux gens nés en France, ce qui est peut-être, mais le dossier ne le dit pas, le cas d'Henri).
Il faut aussi préciser qu'il s'agit d'une exception momentanée, d'un de ces trocs par lesquels Laval essaye, dans les premiers mois de son nouveau gouvernement, d'établir la "confiance" (la contrepartie du troc étant l'autorité de Laval et Bousquet sur la police de zone nord). Le sort des Juifs restera, même après l'occupation totale, plus enviable en zone sud, et les Allemands devront y faire davantage le boulot eux-mêmes. |