Sur le site du Nouvel Obs signalé ci-dessus
Azéma commet une phrase symptomatique d'une erreur classique sur la répartition des rôles entre Pétain et Laval et, surtout, d'une sous-estimation du fait que Hitler mène Vichy par le bout du nez. J'ai fait une petite mise au point, sans grande illusion sur une poursuite du débat :
***une cobelligérance avec le Reich -ce dont se tenait éloigné Pétain.***
pas d'accord ! Du moins entre l'attaque anglaise de Mers el-Kébir (3 juillet) et le 7 novembre 1940. A Montoire en particulier (24 octobre) Pétain et Laval sont comme les doigts de la main pour proposer une co-belligérance sous la forme d'une tentative contre l'AEF passée à de Gaulle (c'est-à-dire "aux Anglais").
Philippe Burrin l'a montré le premier dans "La France à l'heure allemande" et votre propre livre photographié ci-dessus contient cette information.
Cependant, si le 7 novembre Pétain, déçu du manque d'ouverture des Allemands après Montoire, reprend ses billes et commence à s'éloigner de Laval, l'idée d'une co-belligérance est agitée à divers moments de l'année 41 par Darlan et ne sombre véritablement qu'au début de 42.