L'Italie de la fin de la Renaissance vivait des heures identiques, dans tous ses Etats. Ce qui m'étonne encore et toujours, c'est la faculté des Italiens (je généralise, bien entendu), d'accepter sans broncher ou presque tout ce qui est "pourri". L'indivudualisme exacerbé de ce peuple y est sans doute pour beaucoup. "On se débrouillera", c'est le leitmotiv, pensant, souvent à juste titre, que c'est au bord du gouffre que l'Italie s'en sort le mieux (comme au football! Ce sport résume à lui seul la mentalité italienne). Je lis dans différents hebdos des articles où l'on se scandalise de la popularité grandissante du fascisme en général et de Mussolini en particulier dans les milieux footballistiques (chez de nombreux internationaux notamment) ou en Italie en général. Mais y a-t-il de quoi s'étonner? Quand les Italiens regardent derrière eux, ils se rendent compte que l'Italie, dans son histoire, n'avait jamais été autant admirée et respectée qu'à cette époque, tout au moins entre 1925 et 1936. Et qu'un semblant d'ordre régnait dans le pays. Certes, ce n'est qu'un vernis mais que renvoie l'Italie d'aujourd'hui au monde et aux Italiens eux-mêmes? La merde napolitaine, un Saviano qui endosse l'habit de S. Rushdie, les scandales du foot, les tags qui fleurissent sur les monuments antiques de Rome, les blagues salaces de "Berlusca" au sommet du G8? J'en passe et des meilleures. L'Italie n'est plus. Le pays qui possède le patrimoine culturel le plus important du monde (cf UNESCO) n'est plus digne de lui-même. En tant qu'Italien (j'ai la double nationalité) cela me fait mal. Je n'y suis plus retourné depuis 6 ans, tout au moins pas plus de 2 jours. Plus envie. |