Les maladies des survivants - Une vie - forum "Livres de guerre"
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Une vie / Simone Veil

En réponse à
-1Suis-je trop impressionne ? de 

Les "maladies" des survivants de Francis Deleu le dimanche 24 août 2008 à 17h13

Bonsoir,
Je dois dire que le parcours apres-guerre de Madame Simone Veil, rentree d'Auschwitz avec guere plus que la peau sur les os et apres y avoir perdu son pere, sa mere et son frere, m'impressionne.
Ne suis-je qu'un sentimentaliste ? Mon virulent antinazisme me porte-t-il a l'exageration ?

Dans la présentation du livre, Daniel écrit également :
Le chapitre consacré à l’immédiat après-guerre fait froid dans le dos quand on réalise dans quelle indifférence générale les déportés raciaux sont rentrés.
Simone Veil écrivait également dans la préface de "Sonderkommando" de Shlomo Venezia:
*** Que Shlomo Venezia soit encore là aujourd'hui représente une double victoire sur le processus d'extermination des Juifs; car, en chacun des membres du Sonderkommando, les nazis ont voulu tuer le Juif et le témoin, commettre le crime et en effacer la trace. Mais Shlomo Venezia a survécu et raconté, après s'être tu pendant longtemps, comme beaucoup d'anciens déportés. Si lui, comme moi et bien d'autres, nous n'avons parlé que tardivement, c'est parce que personne ne voulait nous écouter. Nous revenions d'un monde où l'on avait voulu nous bannir de l'humanité : nous voulions le dire, mais nous nous sommes heurtés à l'incrédulité, l'indifférence voir l'hostilité des autres. Ce n'est que des années après la déportation que nous avons trouvé le courage de parler, parce que, enfin, nous avons été écoutés. ***
A un question posée à Shlomo Venezia :

Quand avez-vous commencé à raconter ce que vous avez vu et vécu à Birkenau ?
J'ai commencé à parler très tard, parce que les gens ne voulaient pas entendre, ils ne voulaient pas croire. (...) Quand je suis sorti de l'hôpital, je me suis retrouvé avec un Juif et j'ai commencé à parler. Tout d'un coup, je me suis rendu compte qu'au lieu de me regarder, il regardait derrière moi quelqu'un qui lui faisait des signes. Je me suis retourné et j'ai surpris un de ses amis en train de faire des gestes pour signifier que j'étais complètement fou. Je me suis bloqué et à partir de ce moment-là, je n'ai plus voulu raconter. Pour moi, c'était une souffrance de parler, alors, quand je me retrouvais face à ces gens qui ne me croyaient pas, je me disais que c'était inutile.
Ce n'est qu'en 1992, quarante-sept ans plus tard après ma libération, que j'ai recommencé à parler. Le problème de l'antisémitisme refaisait surface en Italie. On voyait de plus en plus de croix gammées dessinées sur les murs...
L'incompréhension, l'indifférence, l'incrédulité... la plupart des rescapés ont ressenti douloureusement cette souffrance. Nous pourrions ajouter ce que Shlomo Venezia appelle la "maladie des survivants:

Et aussi, un mal sournois qui tourmenta les "rescapés" et dont témoignent par exemple Primo Levi ou Hannah Arendt : le sentiment de culpabilité .... culpabilité d'avoir survécu et de ne pas avoir partagé le sort tragiques de tant des leurs.

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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1 Elle est donc modeste ! de Auteur anonymé 26 août 2008 14h41


 

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