|  | | |  La description du livre
| | Tenue de campagne / Collectif Au sommaire du n° 2 de Francis Deleu le jeudi 21 août 2008 à 11h12
Chronique
Quand l’Histoire se déguise : au nom de l’authenticité, la parodie…
Une proposition de loi du Sénat vise à sanctionner la vente d’objets liés au nazisme ou à d’autres auteurs de crimes contre l’humanité !
Armes
Les baïonnettes du modèle 1895En 1884, l’Allemagne adopte juste avant l’apparition de la poudre sans fumée le fusil modèle 1871/84, simple modification à répétition du modèle 1871. Par la même occasion, l’arme est pourvue d’un couteau baïonnette désigné lui aussi sous l’appellation 1871/84 qui, étant pourvu d’une lame raccourcie, apparaît comme à contre-courant de toutes les stratégies de l’époque qui prônent l’allongement des lames pour le combat à la baïonnette. Au même moment, l’Autriche-Hongrie qui cherche elle aussi à moderniser son armement procède à divers essais. L’apparition durant cette période de la poudre sans fumée, invention française du chimiste Paul Marie Eugène Vieille (1854-1934), ne tarde pas à modifier considérablement la conception de l’armement léger, et plus particulièrement celle du fusil. Les différentes recherches, secrètement menées en parallèle par l’ensemble des pays industrialisés de l’époque, amènent bientôt cette invention à jouer un rôle considérable dans la notion de répétition. L’ère du fusil à un coup s’achève... L’empire austro-hongrois alors distinct et concurrent des États allemands, soucieux de disposer d’un armement moderne, fait à son tour le choix de la poudre sans fumée au terme de plusieurs années de recherches. Symboliques
L’ordre de l’étoile d’AnjouanSitué dans l’Océan Indien, entre l’Afrique et Madagascar, l’archipel des Comores est composé de quatre grandes îles : la Grande Comores, Anjouan, Mohéli et Mayotte, chacune d’entre-elles étant indépendante et dirigée par un sultan. L’archipel connaît au début du XIXe siècle une période de guerre civile interinsulaire qui conduit le sultan Adrian Souli à réclamer le soutien militaire de la France, qu’il obtient, moyennant la cession de l’île de Mayotte. Cette cession fait l’objet le 25 avril 1841 de la signature d’un traité entérinant ce qui se révèle être une vente de fait, qui permet à la France de disposer d’un port commercial débouchant sur le Canal du Mozambique. Cette disposition, confirmé par Louis-Philippe en 1843, conduit dans un contexte de rivalité franco-britannique dans la région à l’imposition d’un protectorat français exercé de fait par la France, depuis la colonie de Mayotte, sur les trois autres îles des Comores. Officiellement devenues protectorat français en 1886, les trois îles forment à partir de 1892 la colonie de « Mayotte et dépendances » rattachée à l’île de Madagascar en 1912. Symbolique
Les brevets militaires parachutistes français 1946-1954Le brevet militaire parachutiste matriculé est un sujet passionnant. C’est en effet l’un des rares objets militaires qui « parle » puisque le matricule permet de connaître le récipiendaire. Nous n’avons nullement la prétention de réaliser un article exhaustif dans ces colonnes ; au contraire, nous allons essayer de lever un peu le voile sur ce sujet complexe et rarement abordé. Nous n’étudierons que la période que nous maîtrisons (période Indochine jusqu’en juillet 1954). Mais attention, tout brevet matriculé durant cette période n’a pas obligatoirement été porté par un Ancien ayant fait un « séjour » en Indo ! Uniformes
Les dames conductrices de la Grande Guerre 1915 – 1918Au cours de la Drôle de guerre, les fondatrices de formations automobiles féminines, destinées aux besoins de la défense nationale, trouvèrent dans le FANY – First Aid Nursing Yeomanry – et l’ATS – Auxiliary Territorial Service – britanniques des modèles d’identification. Pour autant certaines vétérantes du précédent conflit mondial se souvenaient-elles encore que la France – aussi – pouvait se targuer d’avoir une tradition de femmes automobilistes aux armées remontant à l’année 1915 ? Ces conductrices furent effectivement présentes au cours de la Grande Guerre, comme nous le verrons, d’abord avec le Club Féminin Automobile pour les transports des blessés, ensuite avec le Personnel féminin de conduite des véhicules automobiles en service aux armées. Le temps, malheureusement, a fait son oeuvre et bien peu de choses subsistent de l’histoire de ces femmes. Armes
L’armement du Volkssturm ou le « Crépuscule des Dieux »À l’automne 1944, au terme d’une année désastreuse pour les armées du 3e Reich, Hitler décide le 25 septembre de la formation d’une milice nationale destinée à participer à la défense du territoire allemand désormais menacé. Celle-ci, levée à la mi-octobre par le Reichsführer Himmler prend le nom de Volkssturm, ou littéralement « Tempête populaire ». Elle rassemble, sous l’autorité des responsables régionaux du NSDAP, les Gauleiter, tous les hommes valides de 14 à 65 ans non mobilisés qui, groupés en bataillons et n’ayant le plus souvent comme uniforme qu’un simple brassard, vont être amenés à combattre les Alliés sur leur sol national, aux côtés des unités de l’armée régulière. Munitions
Les cartouches métalliques réglementaires françaises de 1873 à nos joursAprès avoir traité dans le numéro précédent de la revue des cartouches américaines, nous nous proposons de vous présenter cette fois-ci un petit récapitulatif des différentes munitions réglementaires françaises et leurs variantes, utilisées depuis le dernier quart du XIXe siècle jusqu’à nos jours. Ne seront pas traitées ici les fabrications civiles trop nombreuses ou les munitions expérimentales nécessitant un article à elles seules ! Plutôt que d’illustrer chaque modèle de cartouche avec des variantes aux pointes colorées (le lecteur se les représentant sans peine), nous avons choisi de montrer les différentes sortes d’étuis et de chemises de balles. Coiffures
Les casques de l’Armée japonaise type 90La Grande Guerre fut à l’origine d’un nombre incroyable d’innovations, dont l’une allait toucher toutes les armées du monde entier : le casque de protection. Le Japon ne fut pas en reste et, dès l’immédiat après-guerre, les ingénieurs de l’empereur commencèrent l’étude et la fabrication d’un casque d’acier, ou Tetsu Bo en japonais. Les premiers essais furent conduits dès l’année 1917, lors d’un exercice militaire conduit à Kanamarugahara. À cette occasion, une coiffure nommée Toppaigata, entièrement réalisée à la main par un forgeron spécialisé, est expérimentée. De forme nouvelle, ce premier modèle est considéré comme offrant une protection jugée supérieure à celle du casque Adrian, proche du modèle allemand 1916. Il connaît une première évolution vers une fabrication industrielle sous la dénomination de « casque modèle 18 d’arsenal ». Deux versions distinctes verront le jour. Les recherches entamées se poursuivent néanmoins et aboutissent en 1930 à l’adoption par l’Armée d’une nouvelle coiffure baptisée « Type 90 ». Celle-ci, destinée à équiper l’Armée de Terre et la Marine, verra sa production se poursuivre jusqu’en 1945, avec de nombreuses variantes. Bien que n’étant pas le seul casque utilisé par les armées impériales, le Type 90 sera très majoritairement employé durant le second conflit mondial. Récit et témoignage
D’Alsace en Allemagne, avec le 8e RTM et le 151e RI
Nous vous proposons ce mois-ci dans la rubrique « Témoignages » la transcription du journal intime inédit d’un jeune Pied-noir originaire d’un village de la région de Mostaganem, dans le département d’Oran. L’auteur de ces lignes, même s’il a probablement quitté très tôt le système scolaire, démontre un talent indéniable pour l’écriture. Son récit, écrit au jour le jour, est particulièrement vivant et la qualité sonore de ses phrases laisse à penser qu’il a énormément lu durant sa jeunesse. À travers ce texte écrit sur le vif fi ltrent les émotions et la fatigue du fantassin de l’avant, mais aussi les expériences galantes d’un jeune homme de 20 ans. N’ayant pas été à l’origine destiné à être lues, ces lignes présentent un intérêt remarquable dans la mesure où nombre de détails y figurent, qui auraient probablement été passés sous silence dans le cadre d’un ouvrage destiné à être publié. À travers ce document, c’est aussi la mémoire d’une génération de jeunes Français d’Afrique du Nord qui nous est restituée, génération dont le patriotisme et l’attachement à la Mère Patrie ont été partiellement occultés dans la mémoire nationale par les événements dramatiques liés à la guerre d’Algérie. |

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