FORUM SONDERKOMMANDO
Extrait d'une lettre à un certain historien contre ses positions de juge suprême uniquement à charge concernant les " Malgré-Nous " d'Alsace-Moselle, incorporés de force, dans l'armée allemande ou les Waffen SS, les membres de leurs familles étant prises en otages par la SIPPENHAFT, condamnés à la confiscation des biens, à la déportation, aux travaux forcés, voire à la peine capitale en cas d'insoumission ou de désertion de leurs fils.
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"Pourquoi croyez-vous que ces juifs des SONDERKOMMANDO, travailleurs forcés, qui dans les KZ conduisaient leurs coreligionnaires dans les chambres à gaz, enfournaient jour et nuit, des semaines et des mois durant, des cadavres de femmes, d'enfants, de vieillards, voire des êtres humains en vie, ont-ils accepté d’endurer une telle horreur ?
Pourquoi ?, par l’instinct de survie qui habite chaque être humain !
Que peut-on leur reprocher ? rien sinon d’être là contraint et forcé au mauvais moment, avec le secret espoir de s’en sortir vivant!
Qui pour les blâmer ?
Avaient-ils leur libre arbitre confrontés à la folie furieuse d’hommes ordinaires, des geôliers, des tortionnaires , des artisans, commerçants, agriculteurs, employés, fonctionnaires, docteurs, professeurs et des universitaires, ceux là les penseurs, imbus d’une idéologie nauséabonde gardiens du dogme de la race supérieure des seigneurs pour mille ans,
Certes ces juifs qui n’avaient plus aucune pression extérieure, sans nouvelle de leurs familles, souvent déjà anéantie parfois sous leurs yeux, auraient pu se jeter dans le four crématoire. L’ont-ils fait ? Et pour ceux qui l’ont fait, car il y en eu certainement, qui pour en témoigner ?
Pour les nôtres, pour nos pères les Malgré-nous à qui nous devons la vie par deux fois, qui pour témoigner du refus d’obéir à un ordre ou d’un manque de combativité sanctionnés au front dans toutes les armées du monde par la peine de mort ?
Combien des nôtres pendus, fusillés sur ordre des officiers nazis ?
Qui pour le rapporter ? Pas celui qui n’est pas revenu de l’enfer.
Qui pour comptabiliser le nombre d’évadés qui se sont rendus à l’armée rouge à l’appel de Staline et de la France Libre par tracts interposés, avec le risque majeur d’être fusillés sur place ou condamnés à mourir d’épuisement, de mauvais traitements, de froid, de faim, de maladies dans les horribles camps russes dont Tambov jusqu’en 1955 pour les derniers survivants?"
B. ERNEWEIN orphelin d'un crime de guerre |