Bonjour,
Procès du 19 au 22 mars 1947 portant jugement sur les agissements des gendarmes français à Drancy
- capitaine Vieux Marcellin commandant du camp à compter du 1°juillet 1942. déserteur en 1947
- lieutenant Barral Paul nommé capitaine le 1° janvier 1944, il avait réussi à entrer dans la résistance en aoüt 1944
- lieutenant Cannac chargé de la sécurité extérieure du camp
- adjudant-chef Laurent Jean
- adjudant Laroquette Jean, chargé de la police intérieure du camp jusqu'au 1° mars 1943 avait réussi à entrer aux FFI en août 1944
- maréchal-des-logis-chef Bousquet Emile
- maréchal-des-logis-chef Vanneste Marcel responsable des fouilles à l'intérieur du camp jusqu'au 1 août 1943
- gendarme Lambert Victor
- gendarme Lucas Louis
Les avocats de la défense des gendarmes avaient tous plaidé: "
Ils ont obéi à des règlements et à des consignes qu'ils avaient pour devoir de respecter et d'appliquer."
Dans son réquisitoire, le commissaire du gouvernement soulignait tout de même que les gendarmes "
ont appliqué le règlement d'une façon hostile, d'une façon inhumaine et, de plus, se sont livrés sur les personnes des internés à des brutalités inadmissibles". Par contre, les verdicts sont plutôt cléments.
- Seuls les lieutenants Barral et Cannac purgèrent une partie de leur peine. Condamnés à deux ans de prison ferme et à la dégradation nationale pour cinq ans, ils furent graciés et relevés de l'indignité nationale au bout d'un an.
- L'adjudant Jean Laurent : acquitté.
- L'adjudant Jean Laroquette : frappé d'indignité nationale fut aussitôt réhabilité par la Cour de justice "
pour participation active efficace et soutenue à la Résistance".
- Le maréchal-des-logis Emile Bousquet : acquitté.
- Le gendarme Victor Lambert : acquitté.
- Le gendarme Louis Lucas : acquitté.
- D'autres qui ne sont pas repris dans la liste publiée ci-dessus, ont été frappés d'indignité nationale, peine aussitôt relevée.
- Pour d'autres encore, leurs dossiers furent purement et simplement classés sans suite.
- Le maréchal-des-logis Marcel Vanneste qui n'avait pas été cité au procès du 19 mars 1947, devait comparaître le 27 juin. Il fut condamné à six mois de prison et à la dégradation nationale pour cinq ans.
Bien cordialement,
Francis.
ndlr : source : Maurice Rajsfus,
Drancy - Un camp de concentration très ordinaire.