Préface de H. Rauschning - Hitler m'a dit - forum "Livres de guerre"
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Hitler m'a dit / Hermann Rauschning

 

Préface de H. Rauschning de Christian Favre le vendredi 04 juillet 2008 à 08h17

PRÉFACE

Rien, je le crois, ne peut donner une idée de la tempête de révolutions qui s'abattra sur le monde, si jamais Hitler vient à triompher. Régimes intérieurs, ordre extérieur, tout s'écroulera et partout, en Europe comme sur le reste du globe. Alors, on verra ce qui, de mémoire d'homme, ne s'est encore jamais vu au cours de l'histoire: ce sera l'effondrement universel de tout ordre établi.
Le bouleversement mondial, voilà vers quoi tend la nou¬velle guerre. Hitler est convaincu qu'il lui suffit de gagner cette guerre pour imposer aux hommes un régime nouveau, celui de sa volonté. Idée fantastique, sans doute, mais la fausse puissance créatrice d'un hystérique risque de réduire le monde en un monceau de décombres.
Le dessein véritable d'Hitler, qu'il entend réaliser par le moyen du national-socialisme, on ne le trouvera pas dans « Mein Kampf », car ce livre est écrit pour la masse. Mais la doctrine naziste a aussi son ésotérisme qu'on professe et divulgue dans un petit nombre de cercles restreints devant une sorte de super-élite. Les S.S., les Jeunesses Hitlériennes, les sphères dirigeantes de la politique, toutes les organisations de cadres comportent, en marge de la troupe des affiliés, un petit groupe d'initiés.
Hitler n'a jamais dévoilé ses véritables buts politiques et sociaux que dans ces milieux hermétiquement fermés et c'est là, précisément, qu'il m'a été donné de les entendre de sa propre bouche.
Si j'avais publié les propos qui vont suivre seulement six mois plus tôt, on aurait crié à l'invention haineuse, à la calomnie. Précédemment, j'avais fait de simples allusions en taisant l'essentiel.. Elles ont rencontré surtout l'étonnement et la méfiance. Ma « Révolution du Nihilisme » m'a valu maintes observations. On m'a fait remarquer que mes affirmations s'accordaient mal avec les buts du national-socialisme clairement définis dans « Mein Kampf . Par exemple à propos d'une alliance entre le national-socialisme et la Russie des Soviets. Des révélations sur les buts véritables d'Hlitler n'avaient aucune chance d'être prises au sérieux tant que le national-socialisme passait pour un mouvement nationaliste purement allemand qui poursuivait la destruction des servitudes du Traité de Versailles. Aujourd'hui seulement le monde est mûr pour discerner qu'Hitler et ses adeptes sont en réalité, les cavaliers apocalyptiques d'un nouveau chaos mondial.
Les conversations que je rapporte plus loin sont rigoureusement authentiques. Elles se sont tenues dans la der¬nière année qui a précédé la prise du pouvoir, ainsi qu'en 1933 et en 1934, après l'avènement du national-socialisme. J'en ai transcrit la plus grande partie alors que j'étais encore sous l'impression immédiate des paroles que je venais d'entendre, de sorte que, dans une très large mesure, elles possèdent la valeur d'une reproduction littérale. Hitler s'exprime ici librement au milieu de ses fidèles. Il leur expose sans fard ses idées véritables, celles qu'il a toujours celées aux masses. Qu'il soit permis de dire que leur auteur n'est certainement pas un homme " normal " au sens habituel qu'on donne à ce mot. Pourtant, les idées d'Hitler, pour étranges qu'elles apparaissent, rendent un son que nous avons entendu déjà dans ces derniers temps : celui dont résonne la voix du Démon de la Destruction.
Un homme réduit ici toute une époque à l'absurde. Un miroir nous est tendu où nous voyons, déformée sans doute mais partiellement reconnaissable une image de nous¬mêmes. Et ceci ne vaut pas seulement pour l'Allemand, Hitler n'est pas que l'expression du pangermanisme, il représente aussi toute une génération frappée de cécité. Un homme borné, esclave de ses impulsions va, nouveau Don Quichotte, prendre à la lettre ce qui, pour d'autres, n'a jamais été qu'une tentation de l'esprit.
Voilà pourquoi, si cet homme triomphe un jour, il n'y aura pas que les frontières de changées. En même temps disparaîtra tout ce qui, pour l'homme avait eu un sens ou une valeur. Et c'est aussi pourquoi cette guerre hitlérienne intéresse tout le monde sans exception. Elle est autre chose qu'un conflit européen à propos de questions politiques. Aujourd'hui « la Bête surgit de l'abîme », et tous, sans distinction de nationalité, les Allemands autant et plus que les autres, il faut nous coaliser en vue d'un seul et commun effort : refermer l'Abîme.

H. R.

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