... "l'Union soviétique dispose de plus d'un million de parachutistes entrainés", c'est du vent. Plutôt au mieux une centaine de milliers de paras brevetés "en théorie", ce qui serait déjà pas mal, et en pratique, une quinzaine de brigades paras en Europe en juin 41 à 2500 hommes l'unité. Et encore, manquant tellement d'avions que, sauf exception, la plupart combattront comme de simples unités d'infanterie.
Quant au fait qu'il s'agit là d'une arme "offensive", à l'instar des blindés, il n'y a là rien qui permette de toute façon de conclure en une quelconque agression planifiée. Depuis la constitution de l'Armée rouge (qui à l'origine utilise pour ce faire les masses de cavalerie de la Konarmya) et jusqu'à Joukov en passant par Frounze et Toukhatchevsky, la formation de puissantes masses de manoeuvres de contre-attaque aptes à reprendre l'initiative stratégique au plus vite face à une agression extérieure est un élément quasi constant de la pensée militaire soviétique (Si l'on excepte notamment Vorochilov). Elle perdurera d'ailleurs après-guerre (au début des années 50, le modèle à suivre dans l'Armée rouge, c'est Koursk, pas "Uranus" ni "Bagration" ni "Orage d'août"!).
En 39-41, la ligne Staline puis Molotov ne tiennent pas lieu de ligne Maginot infranchissables dans l'esprit du commandement soviétique (dans celui de Gamelin non plus d'ailleurs mais c'est un autre débat) mais de lignes principales de résistance, de zones "tampons" permettant d'amortir le premier choc avant de reprendre l'initiative. |