J'ai appris il y a quelques semaines que mon arrière-grand-oncle, caporal dans l'infanterie et fait prisonnier par les Allemands au début de la bataille de Verdun, avait eu un fils avec une Allemande, alors qu'il était logé chez l'habitant (volontaire pour travailler dans une exploitation?). Il fut envoyé par la suite dans les mines de sel de Silésie, à cause d'un caractère pour le moins "récalcitrant". Cela lui coûtera la vie puisqu'il décèdera en 1921, des suites d'une pneumonie, pathologie directement liée aux effluves abrasives produites par ces grottes humides et acqueuses. Le tout, après avoir terminé son service militaire commencé avant août 14... . Ses parents proposèrent d'aider la mère de l'enfant et sa famille, en vain. Je possède désormais le nom et des éléments précis sur ce garçon, qui, en 40, a écrit à la mairie de Boulogne/Mer pour avoir un extrait de naissance de son père, afin de prouver son sang "aryen"... . Soldat de la Wehrmacht, sans aucun doute, trentenaire; qu'est-il devenu? Il est difficile aujourd'hui de faire des recherches car on ne donne pas facilement des renseignements classés "confidentiels". Mais, au-delà de ça, comment dois-je considérer mon arrière-grand-oncle, lui qui a, à sa manière, "pactisé avec le Boche"? Certes, ce n'était pas au temps de l'Europe nazie. S'il n'était pas mort si jeune, je me demande comment ses contemporains l'auraient jugé. |