Si je vous suis bien, sans se placer dans la peau des "bourreaux" on n'a pas le droit de juger, et encore moins de condamner leurs crimes ? Est-ce bien cela ?
Je suppose que vous saisissez l'énormité de votre raisonnement, et le fait qu'il peut aussi bien vous êtres opposé quand vous condamnez avec tant de vigueur les atrocités commises par les nazis (comment juger en 2008 la réaction et les crimes des nazis, vous qui n'êtes pas né "en 17 à Leidenstadt" ?).
or, justement, n'étant ni bourreau, ni victime, je peux juger plus objectivement (le symbole de la justice a les yeux bandés, penchez-vous donc sur la signification de ce symbole trop souvent oublié en ces temps où la victime est toute puissante).
Maintenant, je vous confirme que ceux qui avaient le plus souffert de l'oppression nazie ne réagirent pas avec la même vigueur et la même lâcheté que les résistants de la 23ème heures, qui n'ayant pas d'armes, saisirent des ciseaux pour se racheter une moralité au dépens de pauvres femmes sans défense, et souvent sincères dans leurs sentiments amoureux (savez-vous combien d'interdits psychologiques il faut pour une jeune fille née dans les années 20 pour coucher avec un allemand sans être mariée ?).
Alors de grâce, épargnez-nous l'excuse de "l'émotion publique" d'une foule hystérique, capable nous le savons du pire, pour nous empêcher de déplorer sereinement ce qui fut fait alors... Surtout quand vous refusez cette excuses pour d'autres crimes avec autant de vigueur...
Non, le fait d'avoir vu ses camarades tués, torturés, leurs cadavres mutilés, n'excusera jamais des agissements manifestement contraires au droit de la Guerre, et ce quelque soit la couleur de votre uniforme (Felgrau, kakis des Aurès, ou vert olive de la jungle de My Lai...). C'est justement ce qui fera toujours la différence entre une nation civilisée et une bande de brutes sanguinaires !
Et cette différence, j'y tiens...
CM |