Il faut bien convenir que la guerre, au côté de l'allié allemand, était désapprouvée par une grande majorité d'Italiens, puisque s'y trouvaient, outre les communistes et les partis du centre gauche, également les milieux monarchistes. Si les sondages d'opinion avaient existé à l'époque, Mussolini aurait pu s'y référer avec profit.
A noter également que les Italiens ont combattu avec beaucoup plus d'allant et de pugnacité du côté allié, tant dans la cobelligérante force que dans la résistance.
Ah, si le Duce avait eu l'intelligence politique d'envoyer son armée en France, en juin 1940... pour secourir l'armée française!
Le retentissement, dans le monde, et dans l'Histoire, aurait été tout autre que la dérisoire démarche du sbire intervenant dans l'agression pour partager le butin du vainqueur.
Pour ce qui est de la brutalité des troupes coloniales, dont les Italiens, militaires et civils ont eu à pâtir, elles étaient la conséquence logique de la défaite des armées françaises. Mussolini aurait dû également prévoir que la France, démunie de ses armées captives, allait tout naturellement puiser dans les populations indigènes pour continuer le combat. C'était, pour lui, le risque d'agresser une nation coloniale.
Encore que les askaris de l'armée italienne n'aient pas été non plus des anges de courtoisie civilisée. |