300 km ? Plus : l'aviation... - Le procès de Riom - forum "Livres de guerre"
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Le procès de Riom / Pierre Béteille

En réponse à -4 -3 -2
-1ah que non! de arcole

300 km ? Plus : l'aviation... de Grozibou le samedi 03 mai 2008 à 14h33

En ligne droite, "à vol d'oiseau", la limite nord-est de Paris est à environ 290-300 km du territoire allemand le plus proche (à la frontière sud-est du Luxembourg), mais les points les plus proches du territoire belge sont à 170-180 km... Cela a toujours rendu le territoire de la Belgique très attrayant pour les Teutons désireux d'aller aux Folies-Bergère sans passeport, d'autant que la Belgique, Etat petit, faible et dont la neutralité avait été décidée par un traité INTERNATIONAL, quoique bien armée sauf en aviation, ne pouvait guère résister à l'assaut d'une grande puissance (cas de l'Allemagne en 1940).

De plus, à l'époque, l'une des régions industrielles françaises les plus importantes et les plus peuplées (Lille-Roubaix-Tourcoing, et le nord-est de la France en général) ainsi que les mines de charbon du Nord plus les mines de fer de Lorraine, étaient très proches de la frontière. Même un succès allemand modeste et partiel suffisait pour occuper ces régions et les exploiter tout en les retirant à la France et en la privant du travail de plusieurs millions d'habitants...

Avant 1940, l'Armée de Terre et la Marine s'opposaient farouchement à l'attribution de crédits à l'aviation, qu'elles considéraient comme un jouet inutile. Chaque franc attribué à l'aviation était un franc volé à ces deux autres armes et à leurs glorieuses bandes molletières, qui stopperaient tout ennemi. Après la défaite, chacun de taper sur l'aviation, "qui n'avait rien fait". Il faudrait savoir!

Il faut tout de même reconnaître que la Marine s'est souvent rendue utile quand elle l'a pu, et plus souvent qu'on ne croit, notamment en assurant la sécurité des transports maritimes dans l'Atlantique (l'une de ses principales missions, prévues depuis toujours) ; si ses grandes unités n'ont pas joué de rôle spectaculaire, il ne faut pas le lui reprocher : ce sont les circonstances qui ont joué. Tout de même, elle a participé activement à la poursuite franco-britannique du redoutable cuirassé de poche allemand "Admiral Graf Spee" dans l'Atlantique. Ce sont les Anglais qui l'ont coincé, chacun ayant son secteur de recherche, mais le "Graf Spee" aurait aussi bien pu être victime des navires français. En fait, ce sont surtout les habiles manoeuvres diplomatiques et psychologiques des Anglais qui ont poussé les Allemands à saborder leur navire alors qu'ils auraient très bien pu s'en sortir et même causer de gros dégâts supplémentaires du côté anglais (s'ajoutant à ceux qu'ils leur avaient déjà infligés).

Surtout, ne prononcez pas Spee comme "Spi". Ce nom est allemand, pas anglais : il se prononce donc "Chpé", en prolongeant le é. Même remarque pour Albert Speer, Paul Klee et autres.

Bien entendu, depuis 1939, et comme toujours, "les Anglais tirent la couverture à eux" (complètement) et "oublient" toujours de mentionner la participation française à cette opération navale couronnée de succès. Ils ont si bien intoxiqué le monde entier que même les Français font comme eux et adoptent leurs thèses chauvines (comme d'habitude à propos de 1939-45).

Même avant sept. 1939, et a fortiori pendant la guerre, les transports maritimes à travers l'Atlantique étaient d'une importance vitale, les navires transportant toutes sortes de produits indispensables, du caoutchouc aux minerais divers et des canons aux avions fabriqués aux USA : excellents chasseurs Curtiss, excellents bombardiers Douglas DB-7 (les futurs "Boston", très utilisés par les Alliés) et Glenn-Martin 167F, etc. Un seul navire transportant une trentaine de chasseurs Curtiss a été coulé par un sous-marin allemand. Sans la Marine, les pertes auraient été énormes. Bien sûr, à l'époque, la France unanime voulait préserver son "empire", de l'Algérie à la Nlle-Calédonie et à l'Indochine "française", et la Marine jouait évidemment un rôle de premier plan dans la protection de "l'empire" et de ses communications maritimes.

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 bidouillé par Jacques Ghémard le 1 1 1970  Hébergé par PHP-Net PHP-Net  Temps entre début et fin du script : 0.01 s  5 requêtes