La description du livre
Edition du 27 avril 2008 à 13h19 | | Les intellectuels antifascistes dans la Suisse de l'entre-deux-guerres / Coll. Sous la dir. de Alain Clavien et Nelly Valsangiacomo Pleurnicheries de Christian Favre le dimanche 27 avril 2008 à 13h10L'extrême gauche suisse n'en finit pas de pleurnicher sur les réactions qu'elle a subies dans les années trente. L'un des leurs a parlé de "totalitarisme helvétique". Voilà quel était leur programme annoncé:
Propagande du parti communiste suisse en 1940
"Nous savons que nos frères sont assassinés pour assurer l'existence de leurs assassins ! Nous savons que notre avenir ne peut être assuré que par la révolution ! Camarades ! Si la Suisse est impliquée dans la guerre, cette guerre ne sera pas la nôtre. Expliquez aujourd'hui déjà à vos camarades pourquoi nous ne pouvons faire cause commune avec les belligérants. Préparez-vous à donner suite au mot d'ordre de la fraternisation ! Réfléchissez maintenant déjà à la possibilité de vous entendre avec les soldats du camp adverse, en particulier dans le cas d'une occupation partielle de la Suisse. Pas de guerre populaire contre l'agresseur, mais lutte de classe contre nos exploiteurs et les exploiteurs étrangers, en commun avec les soldats prolétaires du pays ennemi. Tel doit être le mot d'ordre.
- Nous sommes radicalement opposés à l'armée bourgeoise. Ce qu'on appelle notre armée est une partie de l'appareil de domination et d'Etat de la bourgeoisie, une partie de la guerre impérialiste. Notre but est de lui nuire, de la désagréger, de la détruire. Nous sommes des antimilitaristes révolutionnaires et communistes. Notre but est la solidarité entre soldats, sur une base prolétarienne. Une troupe ainsi transformée saura, comme ce fut le cas en Russie, régler facilement le sort d'une bourgeoisie sans consistance. Le but est d'obtenir que l'armée, institution bourgeoise, passe dans le camp de la révolution. Ce changement nécessitera une lutte entre les soldats et les officiers, certains officiers prenant toutefois parti pour la révolution, certains soldats demeurant en revanche attachés à la cause des officiers et des bourgeois. Cela signifiera, naturellement, l'effondrement de notre armée. Mais sa ruine est précisément notre but. Les soldats révolutionnaires entreront ensuite dans les gardes ouvrières de l'armée rouge."
La Suisse a très bien réussi à se recentrer en interdisant à la fois les partis extrèmistes de gauche et de droite et en introduisant le principe de la "défense spirituelle".
Donc moi je veux bien que l'on dénonce ce prétendu totalitarisme helvétique mais alors qu'on ait au moins l'honnêteté de décrire le contexte de l'époque qui englobait aussi les crimes staliniens.
L'historien Daniel Sebastiani a écrit une thèse au sujet de Jean-Marie Musy qui décrit très bien ce contexte.
cordialement
CF |
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