C'est clair que le commandant Lherminier, arrivant à Alger, avait le choix.
Mais le réflexe légaliste a joué. Ayant réagi contre le sabordage, mais non contre Vichy, il a voulu se maintenir dans l'obédience d'une hiérarchie qui jusqu'à présent lui payait sa solde, et lui garantissait son avancement. C'était renier aussi son "serment au maréchal".
Hitler avait finement joué son coup, en acceptant que la France soit gouvernée par un maréchal. Il était sûr de piéger ainsi l'immense majorité du corps des officiers.
S'il n'y avait pas eu d'autre alternative, Lherminier se serait rallié aux FNFL, mais c'était, pour un marin français de 1942, rejoindre la "dissidence", et rallier les ennemis de Mers El Kébir. |