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|  | | |  La description du livre
| | Histoire de la diplomatie secrète de 1914 à 1945 / Jacques de Launay De la fiabilité des sources de Francis Deleu le lundi 03 mars 2008 à 12h55
Bonjour,
En annexe à son livre, Jacques de Launay consacre une dizaine de pages aux ressources documentaires dont disposent les historiens : les témoignages (journaux laissés par les témoins, "Mémoires", etc...), les récits historiques (récits de journalistes, récits d'hommes politiques, diplomates, etc... et bien entendu les archives.
A propos des archives diplomatiques : (...) les courriers et notes diplomatiques, propriété des ministères des Affaires étrangères, peuvent certes nous apporter des renseignements extrêmement précieux. Malheureusement des archives sont périodiquement détruites (en 1940 sur ordre de Paul Reynaud, en 1945 sur ordre de Hitler, etc.). Par ailleurs, certaines archives ont été "corrigées" : Schmidt, interprète de Hitler, rédigeait une note sur les entretiens et la soumettait à Hitler ou Ribbentrop; ceux-ci corrigeaient parfois les textes de leurs propres déclarations: fixés par écrit, les propos perdent leur caractère, disait Hitler. Alors que penser des notes de Schmidt ? Les extraits d'archives diplomatiques, publiés périodiquement par les gouvernements (Livres blancs, jaunes, gris, etc.) pour répondre aux critiques émises ou pouvant être émises, relèvent évidemment de la partialité: textes choisis, voire tronqués. A propos des récits ou "Mémoires" d'hommes politiques, de Launay note qu'elles ne constituent bien souvent qu'un plaidoyer pro domo, leurs auteurs faisant rarement preuve de l'objectivité souhaitée. De Launay donne l'exemple de Paul Reynaud : (..) ce politicien en est à la troisième rédaction de ses Mémoires construits en véritable récit complet et bien entendu définitif. Ce n'est évidemment pas l'homme qui vit le plus vieux qui a raison. En conclusion de son livre, l'auteur cite une phrase de Lord Grey of Fallodon : Un ministre, harcelé par les travaux administratifs d'un grand service public, doit souvent être étonné d'apprendre les plans soigneusement élaborés, les motifs profonds et secrets que ses critiques ou ses admirateurs lui attribuent. Les spectateurs, exempts de toute responsabilité, ont le temps d'inventer et ils attribuent aux ministres bien des choses que le ministres n'ont pas eu le temps d'inventer, quand bien même ils seraient assez intelligents pour le faire. Bien cordialement,
Francis. |
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