Grüß Gott !
Nous avons appris le nombre provisoire et minimum (200.000) des bébés vivants faits par les femmes francaises qui ont désiré les soldats allemands pendant l’Occupation.
Nous voulons maintenant savoir :
- le nombre des bébés clandestins avortés.
- le nombre des femmes francaises qui ont eu des rapports intimes avec les membres allemands.
Ici sont les données du Professeur:
Françoise Thébaud / La femme au temps de la guerre de 1914 / Paris / Stock / 1986:
« G. Gromaire [ L’Occupation allemande en France; Payot; 1925 ] évalue:
à 10.000 le nombre des naissances allemandes,
à 10.000 aussi le nombre des avortements, et donc
à des dizaines de mille des femmes qui ont eu des rapports (pas seulement de viol) avec l’ennemi ».
En reprenant les évaluations de G. Gromaire concernant la guerre franco-allemande 1914/1918, nous pouvons, pour la période de l’Occupation 1940/1945, évaluer:
à 200.000 le nombre des naissances allemandes,
à 200.000 aussi le nombre des avortements, et donc
à des - centaines de mille - des femmes qui ont eu des rapports (par consentement mutuel) avec l’ennemi.
Vérifications (pour ordre de grandeur) :
Avortements avant et après l’Occupation 1940/1945.
Contraception
Jean-Claude Sangoi / la guerre de 1914-1918 et l’évaluation démographique francaise / Internet (extrait) :
« Les avortements seraient en constante augmentation: les auteurs contemporains avancent des évaluations faisant état de 100.000 à 400.000 interruptions volontaires de grossesse par an. »
Evolution du nombre d’interruptions de grossesse en France / Internet (extrait) :
« Ainsi, dans les années 1910, le repopulateur J. Bertillon estime que 450.000 naissances manquent pour assurer le renouvellement des générations en France, et que ce chiffre correspond au nombre d’avortements pratiqués. »
« La juriste A.-M. Dourlen-Rollier, figure phare de la lutte pro-avortement, avance, au milieu des années 1960, le chiffre de 800.000 avortements pratiqués en France chaque année.
Les combattantes de la liberté / clubobs, nouvelobs / Internet (extrait) :
«Une loi est votée en 1920, interdisant l’avortement et tout moyen de contraception, ainsi que leur publicité. Paradoxalement, les premières bénéficiaires de cette loi seront les faiseuses d’anges. On comptera jusqu’à 600.000 avortements clandestins par an, souvent pratiqués dans des conditions abominables.
Francine Muel Dreyfus / Vichy et l’éternel féminin / Sociologie historique / Seuil / 1996 :
« La France compte actuellement 25.000 divorces par an, un pour douze mariages, 400.000 à 600.000 avortements par an – d’aucuns viennent de prononcer le chiffre d’un million – c’est-à-dire autant ou plus que de naissances. » (Philippe Renaudin)
Evelyne Sullerot / Elodie Courtejoie.com. / Interview / Au fil des pages / Pilule, sexe, ADN / Fin de la Seconde Guerre mondiale / Internet (extrait) :
Evelyne Sullerot :
« …néanmoins, l’avortement clandestin, c’est à dire le plus dangereux, celui qui était fait sans hygiène par des personnes qui étaient véritablement des dangers publics, l’avortement clandestin était absolument énorme, les chiffres, c’était à peu près un avortement clandestin pour une naissance, c’est à dire, c’était du 700.000 par an, …
... 800.000 naissances, 700.000 avortements, c’est absolument épouvantable, alors, à la suite de ces avortements, des femmes restaient stériles, parce qu’elles étaient complètement infectées, d’autres en mouraient, et donc, c’était vraiment le tableau noir, si vous voulez, de cette période »
Elodie Courtejoie :
« Et puis, à ce moment là, pour bénéficier de cet avortement, il fallait également payer une somme très importante, donc toutes les femmes ne pouvaient pas en plus…avorter… »
Evelyne Sullerot :
« … Non, on se leurre un petit peu, parce que, dans les milieux populaires, elles faisaient ça entre elles aussi beaucoup, ce n’était pas tellement une question d’argent qui divisait les pauvres des riches, il y avait autant d’avortements chez les pauvres que … etc… . »
IHTP / La collaboration sentimentale / antipatriotisme ou sexualité hors-norme / Lorient mai 1945 / Luc Capdevila / Internet (extrait) :
« Les trois quarts de ces femmes sont effectivement en dehors des normes sociales dans la mesure où, tout en étant indépendantes par leur mode de vie, elles disposent de leur corps, par l'avortement ou par l'usage de pratiques contraceptives. »
« Denise, 24 ans, déclare à propos d'un de ses amants, « journellement j'avais des relations sexuelles avec lui », puis précise, « je vous affirme qu'à aucun moment je ne me suis trouvée enceinte d'un de ces Allemands.» Peu importe qu'elle ait avorté ; étant donné les risques encourus, elle a tout intérêt à se taire. Avec Denise, apparaît un caractère social qui inquiète à l'époque. Voilà en effet une jeune femme qui n'est pas prostituée, qui a des amants, et qui maîtrise sa fécondité; en Bretagne catholique, dans la région de Quimperlé, ce type de femme n'est pas acceptable. »
Hebdo.nouvelobs.com / hebdo / Au musée de l’armée / l’amour et la guerre / Internet (extrait)
« … petits étuis de préservatifs (curieusement très rares, alors que les - Allemands - comme les Américains en distribuèrent des millions à leurs soldats) … »
Jean-Paul Picaper / Ludwig Norz / Enfants maudits / Syrtes / 2003:
« Certains soldats allemands ont pris des risques pour fréquenter des Françaises. Les enfants nés de la guerre ont presque tous été le fruit d’un consentement réciproque, mais aussi d’un drame irrévocable. A l’époque, l’enfant illégitime, francais ou allemand, était considéré comme une faute. En Norvège, au Danemark et aux Pays-Bas, les soldats allemands avaient le droit d’épouser les femmes du pays, d’après une loi édictée par Hitler. »
« En France, de telles unions étaient interdites. Aussi, chez nous, beaucoup de nouveaux nés qui avaient échappé aux faiseuses d’anges furent-ils abandonnés. Certains grandirent en orphelinat, d’autres furent adoptés ou élevés par leur mère ou par leur grand-mère. »
« Aussi dérangeant que cela paraisse, il se trouve qu’en France, durant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi, comme nous le verrons, lors du conflit de 1914-1918 dans les départements du Nord et de l’Est investis par les Allemands, des Françaises ont aimé des soldats ennemis alors que leur devoir patriotique était de les ignorer, sinon de les haïr.
Quel qu’ait été le jugement porté sur leur attitude, elles furent des - centaines de milliers - à agir ainsi, beaucoup plus nombreuses que nos cours d’histoire à l’école nous l’ont enseigné. »
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Chiffres culbutants, n’est-il pas ?
Claire GRUBE
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