Je dois vous avouer que je ne me suis pas penché sur la vie et la carrière du général Cochet après la fin de la Seconde guerre mondiale. C'est son rôle dans la proto-résistance, ou la première dissidence "pétainiste" qui m'intéressait. On sait mieux aujourd'hui après les travaux fouillés de Baynac, Belot et quelques autres historiens en pointe dans l'étude politique des mouvements de résistance intérieure, que des officiers résistants furent maréchalistes entre juin 40 et novembre 42 sans pour autant être vichystes ou adhérer à la Révolution nationale. Comme des millions de Français abasourdis et déprimés par la terrible et rapide défaite, ils étaient persuadés qu'un maréchal de France ne pouvait trahir son pays. Les étapes de la collaboration d'Etat franchies par Pétain, Laval, Darlan, Pucheu et Cie, ces officiers ont peu à peu ouvert les yeux sur la réalité du régime dont ils espéraient encore pouvoir défendre le chef. La trajectoire de Frenay est exemplaire de cet état d'esprit. Jusqu'en 42, le patron de Combat tenta contre l'avis de certains de ses adjoints un grand écart politico-militaire, au risque d'être accusé de collusion pendant et surtout après la guerre par des communistes et des gaullistes qui lui reprochèrent ce maréchalisme des deux premières années de l'Etat de Vichy, quand les Français même les mieux informés - et les cadres de Combat étaient plutôt bien informés - pouvaient encore croire à une relative indépendance du régime de Pétain.
Si vous avez des éléments sur Cochet après la WW2, n'hésitez pas à les déposer.
Sur la résistance de Gabriel Cochet et son mouvement Les Ardents, il y a un
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Bien cordialement.
RC