c'est là ce qu'on appelle un témoignage triplement indirect (outre qu'il est chronologiquement de la plus grande imprécision) : c'est l'aumônier qui dit que Pétain lui a dit que les services britanniques lui ont dit... or ce qu'ils avaient à dire à Vichy passait par des intermédiaires, par exemple américains, canadiens ou suisses.
par ailleurs, imaginons que Churchill ait eu une telle envie. En confier la réalisation à Pétain, c'était le dire à Hitler et cela, est-ce concevable une seconde ?
en revanche, s'il y a une piste qui mérite ici d'être suivie, c'est celle d'une intox allemande : Hitler informé par un moyen ou un autre d'un déplacement du Général et faisant croire à Pétain que le tuyau vient des Anglais. Lui aurait tout eu à gagner dans la combine.
J'ai trouvé un truc de ce genre dans l'affaire Mandel : dans l'été 41, son avocat fait état auprès du directeur de l'établissement d'internement d'un bruit de service secret (nécessairement gaulliste ou britannique) recueilli à Paris, suivant lequel Mandel va recevoir un colis piégé. L'intox consiste à convaincre Pétain de renforcer la surveillance. |