Bonsoir Igor, bonsoir à tou(te)s,
Comment se prononcer sur la valeur du livre de Conquest ?
L'article de Wikipedia dont on devine, en arrière-plan, les apports de l'arrière-garde stalinienne - toujours à l'affût du détail qui "tue" - est révélateur à cet égard.
Exemple ("détails" souligné par mes soins) :
- Robert Conquest, né de l'union d'une femme anglaise et d'un homme d'affaires américain. Donc discrédité ?
- ... rejoint le Parti Communiste de Grande-Bretagne (...) Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, il s'engage en tant qu'officier du renseignement, signe de sa prise de distance avec le Parti communiste... Un renégat donc suspect !
Sans doute faudra-t-il encore attendre quelques années et une plus large ouverture des archives soviétiques pour y voir clair.
Pour ma part, les travaux de Nicolas Werth reste une référence. Sauf erreur de ma part, la langue maternelle de l'historien est le russe et donc un atout considérable pour dépouiller les archives soviétiques.
Notons au passage le coup de griffe de l'historienne,
professeur d'histoire contemporaine à Paris-VII, ancienne élève de l'Ecole normale, agrégée d'histoire, Docteur ès Lettres (et divers autres titres, qui figurent sur la 4e de couverture de nombre de mes livres) (sic). Probablement agacée par la réputation de Nicolas Werth, elle ne peut s'empêcher d'écrire entre autres amabilités :
Nicolas Werth s'est engagé depuis le début de l'année 2000 dans un projet de publication de documents sur le Goulag (6 volumes, sous l’égide de la fondation Hoover et des Archives d'État de la Fédération de Russie) » (précision figurant sur son site). La fondation Hoover (Hoover Institution on War, Revolution and Peace, fief républicain depuis sa création en 1919, rattaché à l’université de Stanford) comme nombre d’institutions de recherche et universités américaines, finance depuis sa création des études sur l’URSS et le communisme dont les motivations dépassent les enjeux scientifiques
Bien cordialement,
Francis.