J'ai retrouvé ce que j'avais écrit sur cette jounrée dans mes carnets afin de bien me souvenir plus tard de ces heures de deuil.
"De Gaulle est mort hier soir. J'ai pleuré. Etait-ce sur moi ou sur la fin de quelque chose qui me dépasse? Comme l'a écrit Romain Gary, ami et Compagnon dans l'ordre de la libération, dans Times USA: "An old man walked away, and took with him our youth."...
Puis le surlendemain ce fut ce triste matin de novembre à Colombey. J'ai vu passer le caisson du char portant l'immense cerceuil drapé de tricolore. La petite église était pleine à craquer. Pratiquement tous les Compagons survivants étaient là. Le deuil courbait leurs épaules. Ce fut ensuite le cortège vers la tombe. Romain Gary et moi avons pleuré sur l'épaule l'un de l'autre. Il portait son vieux battle dress de la RAF du Groupe Lorraine, devenu trop petit, mais ce n'était pas ridicule car c'était l'habit de notre combat des FAFL..." |