Dans un blog consacré aux arts contemporains, j'ai relevé cet extrait du compte-rendu du vernissage de l'expo Rodchenko co-produite par le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris et la Maison de la Photographie de Moscou :

Le MAVMP présente depuis le 20 juin, une exposition rétrospective de l’artiste soviétique Alexandre Rodchenko (1891-1956). (...) Le soir du vernissage, 19 juin 2007, lorsque je me suis retrouvée face aux photographies des prisonniers, les représentant presque comme des vacanciers du club med, je me suis sentie, pour la centième fois dans notre pays, humiliée, insultée et je peux dire que mon sang s’est figé en pensant à ces milliers de morts dans l’indifférence générale, que l’on a volontairement sortis de l’histoire. J’ai croisé devant ces photographies honteusement mensongères, de propagande soviétique, un conservateur du Musée à qui j’en ai parlé…Il a rigolé, d’un rire qui pouvait se traduire par « c’est pas bien grave tout ça ! » (Sans commentaire). Le problème est que, à côté de ces photographies, rien ne signalait la réalité historique du chantier, pas un mot pour informer et rendre hommage aux « vacanciers »…J’avoue que j’ai l’habitude de ce genre de réaction typiquement française mais j’avais espéré qu’en 2007, presque vingt ans après la chute du mur, après les 1,94% du PCF (son ultime érection aux dernières élections) mes concitoyens d’hier auraient pu faire un tout petit effort d’impartialité historique. Que néni.

Déficit historiographique involontaire ou refus "politique" de recadrer le travail d'un photographe ? C'est en effet curieux et ça laisse une impression désagréable...

C'est ici