Bonsoir,
Le mini-Traité de Constitution européenne abandonne les références obligées au drapeau aux douze étoiles, à la devise (
L'unité dans la diversité) et l'hymne (
L'ode à la Joie). Ces symboles, compris par tous, seront à l'avenir tout simplement tolérés. Regrettons-le !
(Froncement de sourcils des modérateurs pour hors sujet !)
Pas tout à fait !
Le drapeau européen fut conçu par le journaliste belge Paul H.G. Levy, grand résistant pendant la Seconde Guerre mondiale. Paul Levy fut l'un des premiers belges à être arrêté par la Gestapo et interné, en septembre 1940, au sinistre camp de Breendonk pour avoir refusé, par écrit, de réintégrer la radio nationale belge sous l'occupation. Paul Levy ne manquait pas d'humour. Conduit à Breendonk, il emporta sa machine à écrire. Aux gardiens allemands intrigués, il lança : "
Je suis ici en reportage".
(Sourire soulagé des modérateurs pour ce retour au sujet).
Européen convaincu, Paul Levy fut chargé en 1953 de proposer un drapeau européen. "
Comme nous étions quinze, j'ai mis autant d'étoiles" L'emblème fut adopté par l'Assemblée parlementaire du 25 septembre 1953. C'était sans compter sur le Conseil des Ministres. Les Allemands refusèrent quinze, les Français quatorze.... avant de tomber d'accord sur le chiffre douze. "
Le chiffre douze était opportun vu sa variété symbolique puissante : les 12 signes du zodiaque, les heures du jour, les mois de l'année, la loi des douze tables de Rome, les 12 apôtres, les 12 tribus d'Israël, etc..."
La proposition d'un drapeau à 12 étoiles or héraldique sur fond azur fut adoptée le 8 décembre 1955 et officialisée par tous les chefs d'Etat de l'Union européenne en 1985.
(
Nouveau froncement de sourcils des modérateurs !)
Libéré en novembre 1941, Paul Levy parvient à regagner Londres pour y poursuivre la lutte contre l'occupant nazi. Le nom de Paul Levy restera attaché à l'audacieuse "
mission Samoyède" (remarquables pages, riches de nombreux documents).
Après la guerre Paul Levy consacrera toute son énergie à ériger le fort de Breendonk en Mémorial du souvenir. Il écrira : "
Le but essentiel de Breendonk était d'irradier la terreur, domestiquer la population civile en lui donnant l'impression que la répression n'avait pas de bornes"
Bien cordialement,
Francis, capable de naviguer entre les eaux du "hors sujet".