Autant il n'est pas vrai que le séjour à Vienne (1908-1913) ait rendu Hitler antisémite et la thèse de Kershaw, qu'un gaillard aussi doué pour la chose ne pouvait manquer d'avoir été sensible à une atmosphère pareille, le type même de ce qu'il ne faut pas faire en histoire, autant on peut parler d'une incubation ou d'une lente imprégnation. Il faut aussi noter que Hitler connaissait et révérait Wagner, à la scène comme dans ses écrits théoriques, imbibés d'un antisémitisme qu'il reprendra souvent mot pour mot -ce qui ne rend que plus remarquable sa "résistance", à cet égard, jusqu'en 1918 -et explique à merveille la rapidité de sa conversion.
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