Bonjour, Jacques
Je reprends mon bouquin à la page : "L'aide sélective de la France Libre"
1942
*****"L'Ambassade des Etats Unis avait peu d'argent et semblait incapable de mettre sur pied une organisation adéquate. Ils firent bien peu de choses, pour ne pas dire rien du tout. Tout le poids des libérations et de la subsistance des réfugiés (avant la mise en place de la Mission française de Malaise et Boyer-Mas en mai 43) reposa sur l'ambassade britannique. "Nous fîmes tout notre possible a l'égard des prisonniers alliés. Alors que leur gouvernement ne leur prétait pas assistance, nous les inclûmes dans notre organisation de secours", dit l'ambassadeur anglais Hoare fin 42. "Du reste, c'est parce qu'ils savaient l'efficacité de l'oganisation britannique que beaucoup de Français se firent passer comme sujets de sa Majesté..."
Les Britanniques s'occupent en prorité des Français qui souhaitent rejoindre Londres, à l'instigation des Francais LIbres, qui prodèdent à des interventions ponctuelles auprès de l'ambassade Britannique afin de libérer tel ou tel: des résistants confirmés, et tout autre "cas intéressant". (...) Une "mission gaulliste" à Madrid verra bientôt le jour en oct.42, rattachée à l'ambassade britannique, et dirigée par Robert Mitchell, alias Morton, mais son action sera très limitée, car sans moyens importants et pour des missions très circonscrites. L'ambassade britannique n'entend d'ailleurs pas prendre le risque d'hypothéquer la politique anglaise de rapprochement-pression avec le gouvernement franquiste en affichant un soutien trop marqué avec La France Libre qui soutient politiquement les Républicains en leur permettant de s'engager dans les FFL, et reconnait les nationalistes basques en exil à Londres.
De plus les Anglais ne souhaitent pas non plus indisposer leurs alliés américains qui ne misent pas sur le chef de la France Libre, comme l'on sait. Assurément la France de Londres ne pouvait réussir là où a réussi la France d'Alger, laquelle, épaulée fortement par les Britanniques a le contact avec le gouvernement espagnol."*****
A la fin du printemps 43, la Mission française de Madrid (Colonel Malaise -giraudiste- assisté par Mgr Boyer Mas, flamboyant écclésiastique iconoclaste et indiscipliné), prendra effectivement le relai pour sortir peu à peu les Français d'Espagne, gaullistes ou pas, avec au passage, pendant quelques semaines, et venus d'Alger, quelques critères de sorties propres à retarder un peu les déclarés-Gaullistes.
Frédérique |