en réponse à ceci de Nicolas le tutoyeur inconstant


Je ne vois pas où je changerais de sujet. Dans votre précédent message, vous faisiez de Pie XII un criminel de guerre, complice (involontaire) de Hitler : "bien des morts du nazisme lui sont dûs, même s'il partage cette responsabilité avec beaucoup.
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c'est en lisant des choses de ce genre que je trouve que tu donnes dans le moralisme.

cela fait tout de même un petit moment que je serine ceci sur Hitler : il est tellement manipulateur qu'on peut très bien jouer son jeu avec les meilleures intentions du monde, et l'aider à créer les conditions de ses crimes sans être le moins du monde criminel.

pour le dire autrement : la crédulité n'est pas punie par le code pénal, ni par aucun code moral.

il y a aussi le proverbe arabe : si tu, es trompé une fois, c'est la faute de celui qui trompe, deux fois, c'est ta faute; mais Hitler sait tellement changer de masque !



" Vous ajoutiez qu'"il prête alors la main, et même les deux, à la plus meurtrière, potentiellement, des manoeuvres nazies, celle qui consiste à oeuvrer au rétablissement de la paix, en considérant Churchill comme un excité bon pour la camisole."

Ce qui m'amène à développer les trois remarques suivantes :

1) Si je suis bien vos autres thèses, le rétablissement de la paix en Europe se serait traduit par l'abandon de l'idée d'un génocide juif par le Führer - théorie avec laquelle je suis évidemment en désaccord -, ce qui m'amène à me demander en quoi, donc, et selon vous ladite manoeuvre nazie s'avérait la plus meurtrière (même potentiellement - les Slaves, peut-être ?).
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M'enfin ! un enracinement durable du nazisme, inévitable si Churchill est renversé et la paix signée en ce début d'été 40, ce sont des victimes à la pelle pendant des générations ! mais sans doute au total moins (qu'il n'y en eut en réalité) entre 40 et 45. Je me garderai (et me suis toujours gardé) d'être plus précis.



2) Le choix des termes est extrêmement violent pour Pie XII
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est-il possible que cela t'ait échappé ? je le place en général, parmi les gens qui pèsent très fâcheusement dans le sens de la paix, au sein d'une trinité qui comprend aussi Roosevelt et Staline, justement pour ratisser large et éviter qu'aucun camp ne hurle qu'on le diabolise.




3) Que le Souverain Pontife ait participé à cette conjuration est un fait indéniable. Toutefois, je me permets de corriger vos mots : vous nous causez de "projet pontifical de meurtre", mais ce projet est issu d'adversaires allemands aux régimes, Pie XII jouant le rôle d'émissaire vers les Britanniques - en d'autres termes, il n'a pas conçu un tel plan. Par ailleurs, je ne comprends absolument pas votre objection selon laquelle le rôle de Pie XII, en la circonstance, "pour l'instant n'a été ni confirmé ni démenti par les successeurs de l'intéressé" : depuis quand faut-il attendre une déclaration in personna d'un Pape pour attester de la réalité d'un fait relatif à son prédécesseur ? En revanche, le Saint-Siège a officiellement confirmé ladite complicité dans ce projet de coup d'Etat, puisque l'événement est repris dans le dossier de béatification et a été clamé par son promoteur, Peter Gumpel. Pierre Blet, qui a eu accès (pour avoir procédé à leur classement) aux archives du Vatican, confirme également cette donnée.
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dont acte pour les sources; pour le projet de meurtre, dont je n'ai pas dit que Pie XII l'ait conçu, mais qu'il l'appuie, je n'ai pas vu le Vatican s'en vanter beaucoup et cela me rend quelque peu perplexe.



Quant à réclamer les documents du Vatican sur ce projet, je vous rejoins dans cette idée - je suis favorable à toute ouverture d'archives, avec réduction des délais de classement. Mais il me semble que les archives britanniques ont déjà apporté moult éléments sur la question, non ?
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peut-être; en ce qui me concerne je n'y ai pas cherché cela et n'ai que des souvenirs assez globaux sur les espoirs des appeasers en une fin de la drôle de guerre par élimination du fauteur; mais je ne suis pas sûr que Londres ait eu vent de projets précis et avancés; et par principe je me méfie d'une possible intoxication nazie.