Bonjour,
Ce texte est déjà dans "le chemin le plus long".
Delville, 2 août 1940.
UN MYSTERIEUX SUICIDE
La veille, en fin d’après-midi, un aspirant est arrivé. Il y avait un lit vide dans la chambre d’Aron, il s’y est installé. Ils bavardent l’après-midi et la soirée. Ce matin, il demande l’heure, d’une voix encore ensommeillée. « Sept heures moins vingt. » Le sergent Aron entend sa réponse « Déjà sept heures moins vingt ! » Il quitte la chambre pour faire sa toilette ; quand il revient, l’aspirant est mort, le revolver au bas de son lit. Probablement s’était-il fixé l’heure limite de sept heures. Du Maroc, il avait gagné l’Angleterre pour continuer le combat. Pourquoi ce suicide ? L’enquête a lieu devant le coroner ; Aron témoigne, accompagné par un aide-médecin, étudiant en médecine, François Jacob. Le coroner conclut au suicide, commis en état de disturbed mind.
FFLment vôtre
Alain |