Fayard annonce pour ce mois la parution d'une étude de Jean-Marc Binot et Régis Boyer, Nom de code Brutus. Histoire d’un réseau de la France libre
Présentation :
Le réseau Brutus est l’un des premiers groupes des services secrets de la France Libre : «un de nos plus anciens et plus importants réseaux », selon la propre expression du colonel Passy, chef du BCRA. Dès septembre 1940 son fondateur, Pierre Fourcaud, pseudo « Lucas », franchit clandestinement les Pyrénées, sur ordre du général de Gaulle. Catalogué à droite, Pierre Fourcaud n’hésite pas à recruter dans les milieux de gauche, travaillant main dans la main avec le Comité d’action socialiste (parti socialiste clandestin). Arrêté durant l’été 1941, il transmet le flambeau à son frère, Boris Fourcaud, qui, sous le pseudo de « Froment », et avec l’aide d’un jeune avocat marseillais, André Boyer, alias « Bremond », va patiemment tisser une véritable toile d’araignée pour amasser des renseignements au profit des Alliés. Visionnaires, les deux hommes sont les premiers à lancer l’idée d’un organe fédérant les mouvements de résistance, les partis politiques et les syndicats,
et qui accepterait l’autorité du général de Gaulle. La plupart des Brutus retourneront à l’anonymat à la Libération. Mais quelques-uns connaîtront un destin national : Jean Biondi, Gaston Defferre, Pierre Sudreau, qui a accepté de préfacer l’ouvrage, et Eugène Thomas occuperont des fonctions ministérielles. Le réseau, qui a compté plus d’un millier d’agents, a subi de terribles pertes : plus de soixante d'entre eux ont été fusillés ou exécutés, plus de cent ont été déportés. On compte dans ses rangs cinq compagnons de la Libération : Pierre Fourcaud, Jean Boucher, André Boyer, Emilienne
Moreau, Gaston Vedel.(...)
Le site consacré au réseau :
RC
André Boyer |