Papon n'a pas hésité à faire déporter des gens dont le grand âge était celui qu'il avait, lui, au moment de son procès, et dont il a usé pour tenter de se soustraire à la justice. Il ne leur a pas accordé, quand il était un dynamique fonctionnaire trentenaire, la miséricorde qu'il a eu, lui, le culot de faire quémander par ses avocats.
La reconnaissance de la souffrance des victimes est évidente, établie, sans contestation possible.
Quant à transférer la souffrance au coupable, c'est une utopie, aucun tortionnaire nazi n'a jamais été puni par un talion équivalent aux souffrances qu'il avait infligées.
Personnellement, je n'aurais vu aucun inconvénient à voir Papon, Barbie, et quelques autres, entassés dans un wagon à bestiaux pour une voyage de quatre à sept jours, au pain sec et à l'eau croupie, avec sélection à l'arrivée, et travail forcé sous la schlague et le gummi, jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Le châtiment, même quand il a été infligé, ne pouvait être que d'une incroyable douceur, en comparaison des crimes commis.
Une société civilisée, qui avait échappé à l'anéantissement, se devait de marquer la différence avec la barbarie qui l'avait agressée.
Mais tout de même pas au point de blanchir les bourreaux.
Ce n'est que mon point de vue... mais je le partage.
Amicalement. |